Les Archives

1920 15 août
Rangé ma table et mon bureau. Fait la note Lenoir. Lu - au lit à 10h.
1920 16 août
Beau. Baromètre 726. Soir. Très beau. Air de bise. Travaux domestiques. Levé à 7h. Rasé. Déjeuné. Bouclé mon sac. Visite des malades. Tram et train pour Martigny avec Fischer et sa femme. Bon train direct. Repris le train pour Finshauts où on arrive à 1h1/4. Madeleine et les petites arrivent en même temps. On cherche un porteur, sans en trouver. Fischer va chercher du pain. On va dîner un peu en dehors du village, sur la route de Grétroz. Mis Madeleine au courant de la boîte. Elle rentre à Lausanne. On part à 2h pour le Col de la Gueulaz. Les sacs sont lourds. On finit par trouver un muletier qui prend le sac de Fischer et le mien, sur son dos, son mulet ayant déjà sa charge sur le coeur, vu un mulet qui s'est [décroché?] et que le vétérinaire Dutoit va visiter. Il se fait un grand transport de matériel pour les futurs travaux de barrage du lac de Barberine. Transport aérien de la Gueulaz à Emosson. Arrivé au Col de la Gueulaz à 6h. Cassé une croûte et bu 1 verre. Descendus à Emosson et montés tranquillement à la Cabane de Barberine. Tout au village est en train de s'édifier au fond de la plaine d'Emosson en attendant le barage qui fera un lac qui montera 11 mètres + haut que la cabane actuelle de Barberine. Arrivés à 7h, à la cabane. Il y a une trentaine de personnes ! dont Perrotet de Genève et sa femme, le Docteur Vuilleumier et 2 filles, de Territet. Fait la soupe, après m'être rechangé. Soir. On dîne, et après la soupe on n'a + faim. Fischer offre une bouteille de Dôle. On chante un moment, devant la cabane, puis on se couche vers 9h. La paille est dure et on a de la peine à s'endormir.
1920 17 août
Très beau. Quelques brouillards sur les sommets. Travaux domestiques. Levé à 6h puis recouché jusqu'à 8h. Fischer fait le chocolat. Sa femme ne se plait pas dans les cabanes ! Elle veut repartir pour Champex ou la Forclaz. Les petites vont se glisser sur le Névé, de l'autre côté de la plaine. Je vais les rejoindre en traversant les bras de la rivière à Gué. Fait un peu de botanique avec les enfants. Grenouilles et tritons. Écrit. Joué au charret et tric-trac. Les visiteurs arrivent peu à peu. Écrit. Préparé la soupe. Après-midi. Resté à la cabane. Les petites vont de nouveau dans la plaine. Un peu dormi. Grand va et vient de touristes. Il en reste encore une vingtaine. Dunoyer et Bonnard, ex-photographe, arrivent et causé avec eux.