Les Archives

1919 13 nov.
rapidement, mais à 5h, heure à laquelle on devait partir, il n'était pas terminé. Écrit encore à la machine mais je transpire trop des mains. Fait la connaissance de Monsieur Greuter, Suisse allemand qui a fait 6 ans de Sumatra et un peu + tard d'1 Monsieur Siegrist, de Saint-Gall, également avec 6 ans de Sumatra. Mon anglais de hier me raconte ses chasses. Il tire toutes les grosses bêtes, en leur cassant les reins. Il a fini avec la chasse au gros gibier, et fait maintenant la chasse... aux dollars, pour sa famille. Il s'occupe aussi de diatomées et m'en promet de Corée. Soir. Fait un jass avec Greuter et Siegrist, puis échecs avec ce dernier. Fait aussi la connaissance d'1 belge qui a aussi travaillé à Sumatra, Monsieur Lithjede. On boit des whisky et soda jusqu'à 11h. Écrit et lu - au lit. - On reste dans le port jusqu'à 5h du matin, la marée ne permettant plus de nous en aller encore ce soir.
1919 14 nov.
Beau. Baromètre 762. Soir. 761. Calme; légère brise du nord ouest. Soir. Orages tout autour de nous. Travaux domestiques. Levé à 6 1/2. Rasé. Écrit à la machine jusqu'au déjeuner. On ne part qu'à 8h1/4, au lieu de 5, la marée n'étant haute qu'à cette heure. Un pilote nous accompagne jusqu'au phare en pleine-mer, soit jusqu'à 9 1/2h. On ne rentre pas dans la mer par le même bras de rivière que celui par lequel on est entré, mais pas celui du Nord. Causé un moment avec mes nouvelles connaissances Suisses: échange de cartes de visite. Continué d'écrire à la machine et assez bien avancé, tout le matin. Il y a une bonne brise qui fait plaisir et du bien. Après-midi. Suivi quelques parties d'échecs. Écrit à la machine. Pas de thé; c'est trop ennuyant de se rhabiller. Ma purge de hier ne fait d'effet qu'aujourd'hui. - Fini d'écrire le voyage sur le Y.T.K. et de Hankow à Péking. - Ce matin on avait caché mon vérascope et mes jumelles; c'était un stewart qui voulait faire du zèle ! - Je ne sais plus où mettre mon lit de camp. Pas