Il croit pouvoir se débrouiller seul. On le quitte et Steiner me conduit à l'hôpital américain, où on m'a réservé un lit dans un dortoir de 6 ou 7 lits. - C'est mieux que rien. Vite endormi.

Très beau, très clair. Chaud. Travaux domestiques. Levé à 8h. Rasé et douche. Rechangé. Pas déjeuné. Été avec Steiner voir si notre matériel de campement est arrivé de San-Francisco. On voit un grand bateau, au fond du port. C'est le Shédiran. On veut aller à bord; mais on n'y pénètre pas comme ça. On nous mène au poste de garde, puis chez un officier qui nous donne un laisser-passer pour monter sur le bateau. Là on apprend que notre matériel est déjà à terre. On va le voir au Pier 2 et on trouve 5 colis sur 6. On retourne en ville pour chercher une carriole, et on rencontre ce qu'il nous faut. On va prendre livraison de notre marchandise et on remonte en ville. Mais on avait compté sans une grande parade militaire en l'honneur e la signature de la paix qui a eu lieu le 28 à Versailles et dont on n'est sur ici que depuis hier. Il y a grand défilé de troupes et la circulation est interrompue; on finit par arriver au Consulat Danois où on me présente et où on est très aimable pour moi. Je rends comptes de ma mission à Tiensin aux Danois. - Rien à faire pour Madame V. Henneken, pour le moment. Steiner a sommeil et moi aussi ! Écrit. Commencé du travail de singe pour Montandon. Copié des listes de décédés dont les parents sont avertis depuis longtemps ! On dîne au Consulat, dans une famille Russe qui nous fait la popotte pour aujourd'hui. Les 3 de la mission ont couché au Consulat jusqu'à hier et Montandon a trouvé 3 lits dans l'hôpital américain, et Eigenmann a trouvé 1 chambre chez une particulière mais il y a des punaises ! Après-midi. Resté au Consulat jusqu'à 6 1/2. Thé. Continué mes copies insignifiantes, pour avoir l'air de faire quelque chose. - Le [V.?] consulat danois de Vladivostock est infiniment + renseigné que nous sur ce qui se passe en Sibérie, et il y a 7 ou 8 autres Consulats danois qui sont plus importants que celui-ci. Notre mission est de la purée