1919
26 juin
servi par de jolies japonaises. Menu copieux, bonne bière fraîche. C'est mon chinois qui paye. Il paraît avoir 20 ans, mais en a 38 et a 1 fils de 16 ans qui commence la médecine ! Il fait aussi le commerce de bois et continue ses prévenances; il fait, avec un porter de l'hôtel, le nécessaire pour les lits du train. Écrit et couché à 10 1/2; j'ai à côté de moi un Monsieur Brandt, Russe, qui va ausis à Vladivostock et me donne quelques tuyaux. Beaucoup de poussière, dans la cheminée de la locomotive, qui ne salit pas !
1919
27 juin
Beau, + frais, mais encore chaud. Après-midi + couvert.
Travaux domestiques. Levé à 6h. On est toujours dans la grande plaine, pas une montagne à l'horizon. Monsieur Brandt offre de me patroner à Chang Chun, ce qui me va tout à fait; il est prof de droit à Pékin et dépend du Ministère des affaires étrangères chinoises. Mon petit Chinois, continue aussi à me courer, de sorte que ce n'est pas encore ici que je me perdrai en route. On arrive à Chang-Chun à 8-1/4. On donne les bagages au portier de l'hôtel Hyamato et on va faire voir son passeport. Été à pied à l'hôtel qui est à quelques minutes de la gare. Monsieur Brand s'y débarbouille, prend 1 bain etc. Nous déjeunons-dînons ensemble; je vais faire ensuite une ballade dans la ville qui n'a rien d'extra, et paraît être une ville moderne, née du chemin de fer; rien à comparer à Moukden. Rentré à l'hôtel et parti peu après pour la gare, avec nos bagages. Ma grosse malle doit être enregistrée et ça coûte la bagatelle de 25 [xxx] pour 9h de chemin de fer, sans compter les pourboires à n'en pas fini. Que sera-ce quand nous aurons tous nos bagages !? On quitte Chang Chun à 1h3/4 et en route pour le Nord. On est dans un sale compartiment de 1re classe, sans rideau, sans ventilateur, aux fenêtres fendues, avec cabinets sans eau, au personnel crasseux et mal commode. Le compartiment est étroit, avec peu de places pour les bagages: On descend la couchette supérieure, pour les y placer, et il faut les déménager, lorsqu'on veut un peu dormir, ce qui est aussi pénible que de veiller, car il fait une chaleur insupportable. - La seule bonne place est un strapontin,