1919
2 avr.
Beau, frais. Soir. Un peu de pluie. Baromètre remonte.
Travaux domestiques. Levé à 7 1/2. Déjeuné à l'Hôtel. E et St viennent pour s'occuper des bagages de la gare de Lyon. Je vais voir Montandon, qui semble mieux aller, mais qui ne veut toujours pas partir avec nous. Il donne beaucoup de choses à faire, trier ses caisses, copier des lettres, etc. Vu et pris congé du Docteur Veillon. Taxi au quqi d'Orsay. Retrouvé E et St qui ont du mal avec les bagages de la gare de Lyon. Hôtel. Donné du travail à Eig à la machine. Écrit et Comptes. Lu. Été dîner chez Monsieur Chevalier, 37, Rue Gallilée. Gentille jeune femme, infirmière de guerre qui a soigné Chevallier blessé. Un dame Lol vient aussi diner avec nous. Son mari, lieutenant, a disparu depuis 4 ans !! et elle le croit encore en vie. Bon diner, qui ne sent pas la guerre. Après-midi. Chevalier me fait voir de beaux agrandissements de la montagne, son atelier et ses équippements. Retourné à l'hôtel. Steiner a du mal pour les bagages et Eig a beaucoup d'ouvrage à la machine. Été à la Légation Suisse où j'y reste jusqu'à 4h pour faire légaliser un tas de pièces-duplicata dont j'emporte les originaux, comme coupe-fils etc. Retourné à l'hôtel. Thé, puis à Pasteur, prendre congé de Montandon. Rentré en faisant un grand tour de métro, pour voir son trajet à ciel ouvert, vers la Tour Eiggel jusqu'à l'Étoile. Dîné avec Eigenmann. Soir. Lu au lit à 9 1/2.
1919
3 avr.
Bise. Beau à Angoulème puis couvert jusqu'à Bordeaux. Baromètre 763 à Bordeaux.
Travaux domestiques. Levés à 7h-1/4. Déjeuné. Bouclé nos valises et partis en taxi, pour la gare du Quai d'oRsay. Beau train direct pour Bordeaux. Beaux wagons, très longs et très doux, mais mal entretenus. Ca sent toujours la guerre. Beau temps radieux qui console des 10 jours de pluie à Paris. Les bourgeons des arbres s'éclosent, amandiers et pêchers en fleurs. Dès la vallée de la Loire, tous les abords du chemin de fer sont inondés. - J'ai un peu mal à la tête, à cause de mon rhum, et peu d'appétit. Le Wagon Restaurant a 4 services-séries; nous mangeons au dernier, de 2-3 avec Eigermann. Steiner mange encore après nous, mais froid ! Cafés 2 fois ! Beaucoup de baraques américaines, le long de la ligne, et des camps de prisonniers boches. Immense accumulation de matériel, provisions, canons, matières premières etc. Une anglaise donne à manger à son