1907
3 mai
Borel, puis de la musique de Golay et Mlle Perroset, des chants des amis de noce et des frères et soeurs de Madeleine, de Corus et Elan Schnegg, monologue de Perroset et plu de 30 télégrammes à 6h1/4. On file à l'Anglaise et on va se rechanger chez Madeleine puis on monte en voiture à la gare. Enregistré une valise pour Genève. Train pour la Neuveville ; voyagé avec Monsieur et Madame Paul Robert. Monté avec Madeleine par le Pilouri à Lignières ; il fait nuit noire quand on y arrive à 10h. Fait du thé et puis Madeleine sur mes genoux jusqu'à 11h. On va se coucher dans notre nouveau nid de la grande chambre. Lu quelques psaumes.
1907
4 mai
Vent. Plus ou moins beau et assez chaud. Baromètre plus ou moins bien.
Travaux domestiques. Levé à 10h. Eté faire le déjeuner que j'apporte à Madeleine au lit. Fait le dîner. Après-midi : causé gentiment avec Madeleine qui dort un peu. Refait nos deux valises puis je donne à la poste pour la Neuveville. Ecrit et fait du thé. Compte. Fermé la maison et remis à peu près tout en ordre. Descendus à la Neuveville par le Pilouri. Train pour Bienne, Berne. Je fais des grimaces avec mon nez. Dîné au Buffet de la gare. Acheté un horaire des CFF. Ecrit une carte à maman et à Neuchâtel. Train pour Genève. Descendu à l'Hôtel Suisse. Couché illico.
1907
5 mai
Beau. Après-midi : couvert et vent.
Travaux domestiques. Levé à 6 1/4. Déjeuner. Note un peu salée. Train pour Grenoble. Changé à Culoz où j'enregistre ma valise pour Marseille. Arrêt de 2h à Chambéry. Dîné au Buffet de la gare. Fait un tour en ville. Eté plants ! On dort un peu dans le train jusqu'à Grenoble. Arrivés à 3 1/2. Descendus à l'Hôtel de Bordeaux. Bien. Rechanés. Eté chez Monsieur Ferrand qui n'y est pas. Revenu à l'Hôtel. On dort un moment puis on va faire un tour en ville le long de l'Isère après que les tourbillons de poussière se sont un peu arrêtés. Acheté des cartes. Soupés à l'Hôtel. Ecrit deux cartes puis couchés à 9 1/2.
1907
6 mai
Sale temps jusqu'au soir.
Travaux domestiques. Levé à 7h-1/4. Déjeuner. Train pour Veynes, sans arrêt ; trajet intéressant jusque là. Paysage alpestre ; idem un peu de neige, et frais. Trouvé un parapluie qui me sert à Veyres à aller chercher du pâté pour Madeleine. Le reste du trajet, il pleut tout le temps et on ne voit pas bien loin. La vallée de la Drance n'a du reste rien d'extra après ce qu'on vient de passer. On trouve mortellement longue la fin du trajet. Arrivés à Marseille à 7 1/2, à la nuit. Descendus à la pension Bocquet ; jolie chambre. Pension originale, en famille. Soir : été faire un tour jusqu'au vieux port ; puis couchés à 10h.
1907
7 mai
Travaux domestiques. Levé à 8 1/2. Déjeuner. Eté faire un tour en ville. Passés aux Messageries Maritimes où nous prenons nos billets définitifs. Montés sur le pont transbordeur.