1906
8 juil.
petites que je connaisse. Place pour six. En pierre doublée de bois, pas de bois à brûler. Nous sommes contents d'avoir notre lampe Primus. Je n'ai pas faim. Couché vers 6h et bu mais pas mangé. Assez bien dormi.
1906
9 juil.
Plus ou moins couvert. Un peu de pluie. Soir : beau. Bise.
Travaux domestiques. Levé à 7h. Fait le déjeuner. Il y a de la neige fraîche près de nous ; inutile de monter maintenant. On restera à la cabane aujourd'hui. Dormi une partie de la matinée. Fait de dîner. Après-midi : un guide et un touriste arrivent. Le guide Hassler nous donne quelques tuyaux pour le chemin. Vers 2h, on part en reconnaissance jusqu'à 3000m. Il y a assez de neige dans le haut, mais ça permet de mieux voir les traces d'une ascension précédente. Une fois la route reconnue, on redescend à la cabane où on est seuls pour la nuit. Cuisiné, photo. Quelques gouttes de pluie. Soir : beau, bise, ça se découvre de plus en plus. Couché à 7 1/2. Bien dormi.
1906
10 juil.
Beau. Chaud. Soir : couvert, un peu de pluie.
Travaux domestiques. Levé à 2-1/4. Fait le déjeuner. Partis à 3h-1/4. On retrouve facilement son chemin. On éteint les lanternes à 3 1/2. On arrive à la neige à 5h. A partir de là, les traces cessent et ça monte rapidement. On avance bien jusqu'au glacier surplombant, mais là la neige cesse et il n'y plus que de la glace pure et très dure. Joseph taille d'abord puis je reprend sa place. On est obligé de faire une vraie vire. On taille ainsi pendant plus de 3h jusqu'au moment où on arrive sur l'arête des glaciers du Moine, encore assez raide, mais le gros est fait et il n'y a qu'une 1/2 ou 2h au sommet du Moine. Mais nous sommes éreintés. Le soleil commence à taper ferme et on prend des coups de soleil. Martin a attendu dans une marche pendant deux heures sans pouvoirs s'asseoir et en ayant froid aux pieds. On n'a plus le courage d'aller plus loin et on décide de redescendre pour revenir le surlendemain, si le temps s'y prête.On refait donc le chemin en arrière avec beaucoup de peine encore, car les marches de Joseph étaient très éloignées les unes des autres et il faut toutes les retailler ; je casse mon piolet tant la glace est dure. On finit quand idem par s'en sortir, mais quand on arrive dans la neige elle est molle, et elle risque de partir à chaque pas. On n'avance que lentement et le soleil tape dur. On s'arrête souvent ; on mange