1905
27 nov.
côté de sorte que le bateau penche horriblement ; beaucoup d'orangers et arbres d'Epypte au bord de la mer - beau ciel, bonne mer. Ecrit. Il fait frais. Lu, après que les côtes eurent disparu. Echecs avec des officiers du bord qui sont très forts. Soir : lu. Couché à 9h1/2. Lu - au lit et bien dormi ; la mer recommence à s'agiter un peu, mais c'est supportable.
1905
28 nov.
Couvert et pluie. Plus ou moins sale temps.
Travaux domestiques. Levé à 8h. Déjeuner à 8 1/2 ; on ne sait pourquoi. Lu ; on commence à voir les îles et la côte de Dalmatie. Revu Rorigno après Polu, port de guerre. Chaque carre en arrivant on dîne encore à 1h et à 3h on entre dans le port. Débarqué à 5h. après une fausse manoeuvre, ayant abordé d'abord à un mauvais quai ; fait envoyer deux valises en transite et PV. Douane du zèle et agréable, malgré les portefaux qui font du zèle intempestif et carottent. Tous les magasins sont fermés à la suite d'évènements politiques sur (les socios réclament le suffrage universel et les bourgeois sont obligés de les soutenir et de se solidariser avec eux, crainte de représailles). Les trains heureusement marchent encore.
1905
29 nov.
Couvert. Plus ou moins beau le matin. Brouillard le soir. Pris le train à 6 1/2 directement pour Zürich (69 francs en deuxième classe). Trouvé dans le train un Monsieur Vuagneux, voyageur de Suchard en Autriche ; joli trajet jusqu'à Larbach ; ensuite donné 1 francs au conducteur pour dormir seul. Ça réussit très bien ; et pas dérangé jusqu'à 8h du matin assez bien dormi. Il commence à faire jour à 7h. Un peu lu, joli paysage le long du Bressan puis à Franzensfeste, joli trajet à Brenner qu'un passe vers 11h. Arrivé à 11.40 à Innsbruck. Dîné au buffet de la gare, puis été faire un tour en ville jusqu'à 1h reparti pour Bregenz par l'Areberg mais de l'autre côté du tunnel brouillard jusqu'à Buchs. Encore douane facile. Envoyé une dépêche j'arrive à 8 1/4. Dubuis est à la gare. Eté manger une choucroute avec lui à la Metzgerei puis boir une bouteille de Neuchâtel.