1905
22 nov.
de m'informer au Caire, zut. Si je ne connais pas Port Saïd, après cela zut ! Eté à l'hôtel Continental. Ecrit. Eté faire un tour et acheter des cigarettes et des plumes d'autruche meilleures marché qu'au Caire. Dîné à l'hôtel. Couché tôt. Lu - au lit. Beaucoup de moustiques et dévoré, malgré la moustiquaire.
1905
23 nov.
Idem.
Travaux domestiques. Levé à 8h. Déjeuner. Eté prendre des nouvelles de l'Africa ; on prétend à l'agence qu'il est entré dans le canal. Eté faire un tour au monument de Lesseps, puis jusqu'au bout de la jetée. Resté jusqu'à 11h. Suivi les évolutions d'un chasseur qui tire des mouettes en les attirant au moyen d'une plus ou moins apprivoisée, à laquelle il a dû attacher un plomb pour l'empêcher de s'envoler ; il la lance à l'eau et les autres, la noyant se débattre, viennent voir et reçoivent des coups de fusil. Beaucoup de pêcheurs à la ligne. A midi, on n'a pas encore de nouvelles du navire. Dîné à l'Hôtel, lu, puis dormi un moment. Attendu toute la soirée et rien vu venir jusqu'à 6h. Payé mon hôtel, puis été avec un Turc, prendre un café sur le port, pour ne pas rester à l'hôtel. Il faut s'armer de patience. On joue beaucoup au tric-trac. A 7h, arrive un vaisseau que je prends pour le mien mais ce n'est pas encore ça. Ecrit pour tuer le temps ; je regrette toujours plus la fondue, que Hégi voulait nous offrir hier soir, et j'aurais économisé 15 francs ; fumé force cigarettes. A 9h, enfin à bord, après aboir repris mes bagages à la douane, passé je ne sais pourquoi vers l'officier chargé de la désinfection à l'arrivée. J'ai une cabine pour moi seul. Erré un moment sur le pont pendant qu'on fait le charbon, mais j'en ai vite assez et vais me coucher à minuit.
1905
24 nov.
Idem. Soir : couvert.
Réveillé à 3h pour aller payer les 50 francs de différence de mon billet sous prétexte que j'ai affaire à une autre ligne ; il n'y a plus de