1905
16 sept.
Après-midi : séché mes plantes que j'éteinds un peu partout et dont je change le papier. Après dìner, on va au temple où les lamas nous ont promis une danse ; on fait quelques photos, mais le manque de lumière ; il fait un sale brouillard qui se dissipe cependant pour moment et on voit jusqu'à Darjeeling (avec les yeux de la foi !) 4 individus s'affublant de robes chamarrées en soie et d'horribles marques qui auraient du succès au carnaval et posent comme des guignoles puis se mettent à tourner comme des toupies, mais moins vite et ça devient d'un grotesque qui finit par écoeurer ; on n'en demande pas plus long et on offre à tous ces singes une demi bouteille de rhum pendant que Righi, cherche à exciter la convoitise des lamas en leur montrant de nos montres et un cristal de Tséram où les lamas essayent de faire croire à leurs railles qu'ils y voient des dieux dans les fonts et les défauts du dit ; ils voudraient bien l'avoir pour leur temple, mais Righi, en bon Juif, ne veut pas le lâcher pour rien ; et finit pas le garder ; les lamas, trop habitués à pressurer leurs imbéciles en les payant de prières et de monnaies de singe ne savant pas se vendre ; c'est comme partout. Quand chacun a dégusté la tasse de rhum, dans lequel ils mettent cette fois de l'eau, on leur donne 5 Roupies, au lieu de remercier, ils font une grimace ils attendaient davantage ; + souvent ! Je leur tire ma révérence, en on ne les voit plus. Bon débarras. Replié mes cartes. Soir : échecs et manille, perdu - jsuqu'à 9 1/2. Lu - au lit.
1905
17 sept.
Pluie et brouillard. Après-midi : plus ou moins beau. Soir : pluie.
Travaux domestiques. Levé à 6 1/2. Déjeuné à 8h. Nanga est saoûl et fait tout de travers. On ne part qu'à 9h. On descend