1905
27 août
de plus en plus péniblement bien faites. Crowley voudrait m'engager à sa suite, mais je refuse et ils se croit obligé d'aller retailler 2-3 marches qu'il gâte plus qu'il n'améliore et où demain 3 hommes perdront pied ; mais n'anticipons pas. Reymond finit par atteindre le rocher, très incliné et où il fait beau avoir des crampons en dépit des sarcasmes de Crowley. Depuis que j'ai fait les pas en bas ; j'ai pris un vilain coup de soleil et j'ai mal à la tête ; je n'ai goût à rien comme j'attends que les Mummery soient dresssées et ne plus bouger presqu'au lendemain à midi. J'attends en vain une tasse de thé que Crowley en parfait égoïste n'a pas idem la force de m'envoyer. Il a pris pour lui la plus grande tente, fricote et cuisine à son aise et appelle ses camarades comme des domestiques sans rien nous envoyer ; s'ils ne viennent pas, tampis pour eu . Tous ces griefs, qui pris isolement ne sont pas très conséquents finissent pas faire nombre et nous prédisposent de plus en plus mal en sa faveur ; il le sent bien lui-même, mais affecte une indifférence de mauvais aloi ; on le tient du reste en quarantaine et il y restera jusqu'à ce qu'il ait compris le rôle idiot qu'il joue ainsi. En attendait, je me couche à 5h et je finis par m'endormir sans avoir rien pris.
1905
28 août
Toujours plus ou moins beau jusqu'à 11h puis brouillard et neige.
Il fait beau mais mon mal de tête n'a pas encore passé et je reste au lit jusqu'à midi. Crowley continue à ne rien m'envoyer et sans Reymond, j'aurais pu rester tout la journée sans rien prendre. On reste à ce camp IV aujourd'hui et on attend que des coolies moulent ; il en arrive deux ou trois, puis tout à coup on voit arriver Pache, mais sans tente ni valise ; ses hommes l'ont plaqué et son nanka seul arrive avec son sac. On attend en vain toute l'après-midi que ses effets arrivent. Au contraire vers 4h, on apprend que des hommes ont glissé dans le couloir ou Crowley a refait les marches de Reymond. On a de la peine à comprendre ce qui est arrivé et tout hasard je m'habille et je m'apprête à descendre pour aller voir sur place ce qui est arrivé. Je descends le long des rochers jusqu'à la neige et là je trouve quelques coolies sans charges qui me disent que trois hommes qui redescendaient venaient de glisser que deux avaient pu se retenir, qu'un troisième, le n°4 avait été précipité en bas les