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1905 3 juil.
qui fait très bien baignoire. Une fois rafraîchi, on casse une croûte à la pension puis on va faire un tour en ville. Reconnu les magasins où on ira demain faire les emplettes complémentaires. Pris quelques cafés puis couché à 10 1/2. Lu - au lit.
1905 4 juil.
Très beau et très chaud. Baromètre à variable. Travaux domestiques. Levé à 8 1/4. Déjeuner. Eté aux Messageries Maritimes changer notre billet provisoire de Genève contre le billet définitif puis été à la Joliette m'informer des bagages. Ils doivent tous être là ; mais les deux caisses expédiées de St-Blaise y a 8 jours ne sont arrivées que ce matin ou hier soir. On reviendra demain matin pour l'enregistrent de ces bagages. On passe par les ruelles de vieux port puis on va prendre une bouillabaisse du Basso. Assez bonne, mais aussi assez cher. On retourne à la pension prendre un bain ce qui ne nous empêche pas de resuer illico, tôt après. A 3h, on va faire les emplettes d'habits blancs, un gilet, parasoles, casque, objets de toilette, une monteur-réveil, un dictionnaire anglo-français et français-anglais. A 5h1/2, je vais à la gare voir si Pache arrive ; personne, redescendu à la pension pris une absinthe en attendant et retourné en ville avec Reymond encore quelques commissions qui à 9h été souper au port meilleur marché et aussi bon que chez Basse ; à l'angle de la Cambière à gauche.Pris un café puis trois bocs. [Entre?] un grand beuglant à femme [?] ou n'y reste pas longtemps et je vais me coucher. Reymond va encore écrire des lettres. Repuis un bain et lu - au lit ; il fait toujours trop chaud.
1905 5 juil.
Un peu couvert mais toujours très chaud. F. va en mer. Travaux domestiques. Levé à 6h. Un peu après vu Pache arrive en fiacre. On fait les malles. Reymond prend une tasse de café et les deux une purge puis on va en voiture à la Joliette faire enregistrer nos bagages. Ça va long et malgré l'amabilité des employés, on a l'impression qu'ils se renvoyent la balle en se fichant du public. J'en ai jusqu'à 10h. Retourné en ville acheter deux pijamas et un peignoir. Revenu au bateau. Adieux touchants des passagers. A 11h1/4, on démarre ; ça y reste ! Excellente mer ; à peine partis une brise délicieuse remplace l'air étouffant de Marseille. On se regarde entre passagers et les gens sympathique se présentent. A 1h, premier lunch, copieux ça promet puis on va jouir de la fraîcheur sur le pont qui est spacieux et aussi vaste que celui des premières classes. Il est au milieu et assez bien aménagé, seul le chaüt des machines empêche un peu de causer. Après le thé de 4h. On se débrouille avec