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1905 17 août
à la recherche des charges. On restera donc demain à Gamothang et personne ne s'en plaint. On fait sécher les habits ; je bats encore Righi aux échecs et couché à 9 1/2. Après avoir commencé mon article pour la Gazette.
1905 18 août
Plus ou moins beau. Pluie de 9-12. Travaux domestiques. Levé à 8h. On commence par faire un peu de toilette dans la rivière. Eau distillée, le savon ne peut pas s'enlever puis mis sécher tout ce qui est mouillé c'est à dire tout ; la kilta de pharmacie est dans un état déplorable mais on n'a pas étendu ses effets depuis 1/2h que le brouillard revient suivi bientôt de l'éternelle pluie. Elle ne dure heureusement pas trop longtemps et dans l'après-midi, on réussit enfin à sécher à peu près tout. Fini une petite lettre pour la Gazette et quelques lignes pour maman. Le Dak part à 1h. Commencé un regimber contre les exigences de Crowley qui oublie trop souvent que je suis autant que lui dans cette expédition, sinon davantage ; en tout cas je paye plus que lui. S'il ne veut pas s'en rendre compte, je le lui ferai assez voir et prochainement. Après-midi : vu beaucoup de malades, surtout des hommes de White auquel Crowley a écrit une lettre un peu vache. Changé une douzaine de plaques. Dans la matinée. On a expédité 27 coolies chercher les charges de l'Oma Pass et un peu après 25 autres au lac de Bchodkomdong sous les arbres de Pache qui nous les renvoye avec un billet et un joli croquis dans la route.Fait deux photos ; fini de sécher complètement mes effets ; quel bonheur ! Echecs avec Righi qui va ensuite chercher du gibier { 21/12} sans rien trouver. Soir : vu encore quelques malades. Echecs avec Crowley mis la tente en ordre, changé deux douzaines de plaques et lu - au lit à 10h.
1905 19 août
Plus ou moins beau jusqu'à midi. Sale tems jsuqu'au soir. Travaux domestiques. Levé à 4 1/2. Demonté le camp assez lentement et premier départ à 6 1/2. On rattrappe [rattrape] ceux qui avaient bivouaqué de l'autre côté de la rivière et ce n'est qu'à 7h que les derniers partent. C'étaient des hommes de White, naturellement ! On longe d'abord la rivière puis dans la forêt épaisse le sentier s'en écarte pour remonter de face.