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1905 8 août
Reymond va aux insectes, et Crowley et Pache essayent l'hélicographe sans y réussir. Assez bon dîné, mais viande mal coûte. Soir : échecs avec Crowley sans voir toujours perdu puis fait mon journal. Lu - au lit à 9h.
1905 9 août
Pluie comme toujours. Arrestation d'un coolie - boucle d'oreille en échange de 5 roupies avancés et qu'on ne reverra plus. Travaux domestiques. Levé à 4 1/2. On est un peu moulu. Reymond arrive 1/2h après les autres pour déjeuner et comme toujours n'est jamais prêt. Pache aide à Righi à faire le compte des coolies et des charges et Righi disparaît de sorte que Pache ne peut plus continuer seul et fait de l'ouvrage de singe. Partis à 7h-1/4 par la pluie qui nous tient rigueur toute la journée.. Il y a un peu plus de fleurs que hier et la forêt a encore et le cachet avec ses vieux arbres mousses sur lesquels toutes les fougères des Sikhim vivent en parasites chaque espèce sur son arbre. La route d'abord à plat pendant p h. [?] plonge tout à coup de 4 à 500 mètres pour remonter aussitôt est presque sans interruption jusqu'au Dack-Bungalow de Fonglu. Les derniers 400m sont assez pénibles à faire, d'autant plus que la pluie a recommencé de plus belle. Righi qui a gardé son cheval le prête un moment à Crowley qui part en avant et ne lui rend qu'au Dack-Bungalow, fureur de Righi. Reymond ramasse des insectes et moi des fleurs, mais ça m'embête de les charrier par la pluie et j'attendai d'être à Falut ou les conditions doivent être les mêmes. Un coolies a tellement mal aux cheveux qu'il ne peut plus aller ; on le renvoye en lui reprenant ses roupies avancées et on distribue sa charge sur le dos de quelques autres. Certains coolies marchent très bien. Ainis celui de la cuisine, parti le dernier, arrive le 1er, d'autre avec de très fortes charges, arrivent aussi dans les premiers. On donne aux 12 premiers arrivés un paquet de cigarettes. Ce qui continuera à encourager les autres. Arrivés à 12 1/4, un peu fatigués, mais un bon bain de pied et un lavage à l'eau froide, suivi de la bonne tasse de thé nous remettent toujours en bon état. Après-midi : on ne sort pas du Dack-Bungalow, car la pluie ne s'arrête pas de toute l'après-midi et de la soirée. En route, on remarque que les indigènes ont coupés toutes les tiges de bambous qu'ils épeluchent et dont ils mangent les bouts. En arrivant vers 3000m en est quelques peu éprouvé et l'on aime s'arrêter