1902
31 oct.
dont fait partie l'île d'Elbe ; peu après le déjeuner passé près d'un grand vapeur en feu ; il est abondonné ; il brûle d'un bout à l'autre avec beaucoup de fumée à l'arrière ; un peu après on coise une chaloupe abandonnée et pleine d'eau et des caisses ; probablement une partie de la cargaison du navire. Vers 10h, on aperçoit la Corse ; jusque là on a presque toujours vu la côté d'Italie ; mais on la perd de vue pour ne plus la revoir près de Gênes. Ecrit. Fait mes malles. Cependant, on aperçoit de temps à autre quelques sommets des Apennins qui dépassent le brume ou quelques promontoires ou ville ou village blanc. Pris le café de 3h et à 4h on entre dans le port ; mais à 5h. On n'a pas fini les formalités, de sorte que je renonce à descendre à bord aujourd'hui. Cependant, je réussis à faire l'expédition de mon lit, en transit, par l'argent du Lloyd et me voilà débarrassé d'un gros souci. Je soupe et vais me ballader [balader] sur le bateau en regardant le déchargement et le chargement des navire. Vers 9h, été me coucher. Lu et assez vite endormi ; malgré le chaüt des grues plus fort qu'à l'ordinaire ; il est vrai qu'elles sont maniées par des Italiens, tandis que jusqu'à présent, c'étaient les matelots qui faisaient ce service.