1902
29 oct.
beau coucher de soleil après le Stromboli. La mer devient de plus en plus houleuse, bien que le ciel soit clair. Couché peu après dîner. Lu au lit.
1902
30 oct.
Beau. Vent d'Ouest.
Travaux domestiques. Levé à 5h. On est dans le port de Naples, il fait encore nuit. Le Vésuve fume légèrement mais n'a pas d'explosions et son panache n'a pas d'éclairs. Eté me recoucher jusqu'au déjeuner. Après assisté au débarquement et à l'embarquement des marchandises, charbon etc. le tout fait par des Italiens au figures les plus canailles et voyoux imaginables. Ils sont spécialement une information à la fin de chaque phrase, qui consiste à en chanter le commencement sur un ton assez élevé et à baisser brusquement sur les 2 au 3 dernières syllabes. Au début, ça complète encore l'impression défavorable que font ces individus, mais à la longue, une fois habituée, cette finale paraît moins canaille, et semble plus bon enfant ; il n'usent d'ailleurs de cette information que dans la conversation normale et tranquille, mais quand ils se fâchent, ce qui arrive souvent, cette finale est supprimée et l'on seul vite la différence. Une foule de marchands de bric à brac envahissent le navire et cramponnent. Après-midi : plusieurs grands navires entrent dans le port, surtout des vaisseaux allemands et anglais, quelques petits italiens et grecs. On devait partir à 2h mais à 2 1/2 arrivent encore des chalands de marchandises ; mais le chargement du navire est complet et on les renvoye pour partir à 3h. Le temps est très clair et le passage devant les côtes du Pausilippe puis entre les Iles d'Ischia est un ravissement : beaucoup de petites barques de pêcheurs ; quelques navires à voile. Service intense de petits vapeurs entre les nombreuse îles. On longe toujours la côte d'assez près pour en voir tous les détails à la jumelle. Beau coucher de soleil ; le ciel reste beaucoup plus longtemps éclairé que plus au Sud. Soir : orage vers le Sud. Il y a à bord une quinzaine de passagers italiens hommes et femmes plutôt misérables et surtout encombrants, n'ayant plus de place à bord. Soir : les Allemands recommencent le café concert ; je vais me coucher avant le début ; heureusement qu'il n'est pas très long ce soir. Vite endormi.
1902
31 oct.
Très beau.
Travaux domestiques. Levé à 7h. On est en vue de l'archipel dont fait