Kapal. Très beau, frais le matin mais très chaud le jour. Travaux domestiques. Levé à 4 1/4. Réveillé les hommes. Déjeuner à 5 1/4 et partis pour la première fois quelques minutes avant 6h. Monté en 3h, au vrai parao où l'Anglais est allé passer la nuit ; on y trouve les yacks d'hier à un camp de Baltis. On fait la première partie de la montée à pied à cause du froid car on a campé à plus de 4000 mètres dans les gazons et les thuyas ; cependant un peu plus haut on trouve un peu de glace dans les ruisseaux. Repris les chevaux quand on arrive au soleil ; on monte de 500 mètres puis on fait halte pour laisser manger les chevaux, car après il n'y a plus d'herbes de l'autre côté du col. Pendant ce temps, on fait quelques pas avec Crowley pour examiner à la lunette le panorama de l'Est. Je soutiens qu'on a nos grands géants du Baltoro, tandis que Crowley en rit ; fait deux photos et un orienté l'appareil à la boussole, on verra cela plus tard. On monte au col qui est à plus de 5000m (15'700'). {petit glacier avec crevasses minuscules pendant 1/4 d'heure}. Arrivé à 10h. Fait le panorama, puis descendu par des pierriers très agréables (en descendant !) jusqu'au replat qui est l'étage supérieur au Nord des plateaux du Deosaï ; on fait halte pour laisser manger les chevaux et je trouve une nouvelle espèce de primevère et des quantité énormes d'edelweiss à odeur et toute nouvelle flore malheureusement encore en fleur ; pas moyen d'emporter les graines et - encore les plantes ! - on descend un premier étage pour arriver dans un vallon élargi ressemblant plutôt à un Jura pelé qu'à des Alpes tous les monts sont arrondis avec une maigre végétation, suffisante pour les chevaux et plus haut à mesure qu'on descend, mais le plus souvent des collines ne sont que de vastes pierriers. Notre vallon decend presque insensiblement ; on suit une rivière d'eau belle claire, provenant de la fonte des nevés supiriens. Vers midi la chaleur devient très forte et accablante. On fait une halte pris on repart pour un parao qui n'est pas le principal et s'appeler Khapal. Crowley espère