1902
21 juil.
d'exagération, un peu de comédie et manque absolu de confiance en lui, idem quand il a le moindre bobo. Par contre, une fois sur les jambes il va absolument à la diable recherchant plutôt les difficultés au lieu de les éviter. Comme il marche sans souliers, mais avec de gros bas - cafignons, il met souvent le pied dans des petits lacs glaciaires dont on ne voit [pas?] bien distinctement les bords mais il marche en somme plus vite que nos Baltis et Nancas chargés et ils ne peuvent nous suivre ; ils nous rattrappent [rattrapent] aux haltes. Les nancas ont défait le traîneau et déchargent ce qu'il y avait dessus (1 kilta et 1 valise) et nous rattrappent [rattrapent?] bientôt. Nous traversons le glacier pour atteindre sa rive droite dont nous suivons ensuite le bord, moitié moraine, moitié place découverte. J'arrive à midi au camp IX, à peine reconnaissable. A notre premier passage, il était couvert de neige et pas trace de pierres ; aujourd'hui ce camp est tout noir, et dans les éboulis qui y arrive. On trouve des fleurs, crucifères, les plus hautes trouvées jusqu'à présent. Commencé la cuisine pendant que Wessely va à la rencontre de Pfannl qui arrive un peu fatigué mais n'en mange pas moins de bon appétit. Après-midi : un peu dormi dans la tente de Pfannl pendant qu'il se chauffe au soleil sur le terrain sec, où les hommes ont aménagé de petits endroits plats pour y passer la nuit. Eté faire quelques photos sur le glacier, entr'autres et curieuses crevasses à stalactites et stalagmites. Vers le Sud, le ciel continue à se découvrir bien que les nuages aillent toujours à l'Ouest. Fait cadeau d'un gant à un Balti. Abdulla. Dressé ma tente Mummery sur le terrain au-dessus de mon sac. Ecrit. Le soleil se couche tôt derrière le K2 à 4 1/2. Ecrit sur le terrain où l'on est plus au chaud que sur la neige où on a dû poser la tente à Pfannl et Wessely. Ces deux préparent la cuisine. Donné des cigarettes