1902
12 juil.
orange vif et en dessous des stries verticales provenant de matières dissoutes et colorant la roche de toutes les couleurs, du rouge clair au brun foncé ? Une petite moraine nous sépare d'un pierrier encore en grande partie couvert de neige, heureusement car des pierres et des glaçons tombent encore souvent, surtout pendant le jour, et s'enfoncent dans la neige ou sont arrêtés par une petite moraine derrière laquelle est un petit replat comblé de neige.
1902
13 juil.
Quelques nuages d'Ouest. Vent d'Ouest atténué par les rochers qui nous dominent. -11,5 +17. Soir : couvert puis neige qui augmente pendant la nuit.
Matin : levé à 9h après avoir été vers 6h reconnaître l'état de la neige qui n'est pas fameuse et nous empêche de partir pour la camp XII. Fait du thé. Joué aux cartes avec Knowles puis aux échecs. Crowley lui aide toujours et je finis par la trouver mauvaise. Echecs avec Eckenstein puis fait du thé. Après-midi : examiné à la lunette les rochers qui nous dominent spécialement une bande jaune plus claire qui m'intrigue. Fait laver une chemise et une paire de caleçons où il y a des poux venant des baltis qui nous portent les sacs-lits. Changé à fond. Couché un moment l'après-midi : écrit. Problème de derniers jours : une fois que j'ai lu mes journaux, je ressens le manque de quelque littérature. Il faudrait prendre avec soi quelques bouquins légers et condensés (Bibliothèque nationale des sciences de voyages, revues légères) car une fois qu'on a examiné et étudié les environs, on est assez vit au bout de son rouleau. Heureusement qu'on a les échecs de Crowley ou des cartes mais à la fin ça lasse aussi. Je commence à me dégoûter les échecs de Crowley non pas parce que c'est peu intéressant, au contraire, mais parce que je perds toujours, Crowley aident toujours les autres et rarement moi. Peut-être que c'est une bonne école, mais c'est pénible.