1902
23 juin
bien plaisir et vaut mieux que le sac soi-disant d'édredon, la moindre partie de notre valise. Curieux mélange de mes rêves, je me représente être de retour en Europe, mais avec une obligation de revenir ici, n'ayant pas terminé ma tâche, sur d'ailleurs du résultat. Nombreuses variantes sur ce thème.
1902
24 juin
Sale temps de bise. Couvert. -13 +5. Soir : beaucoup de neige fraîche d'abord en grésil puis plus épaisse.
Travaux domestiques. Levé à 8h1/2 pour faire le cacao. Pfannl et Wessely sont partis ce matin de bonne heure pour aller faire une reconnaissance dans la direction de l'arête ce qu'on voit d'ici se détacher du côté du Nord qui panache toujours au Nord. Ils reviennent assez tôt de mauvais temps le empêchant de voir quelques chose. On passe toute la matinée sous la tente à parfois à côté de gros inconvénients et des dangers, une foule de petits ennuis, il procure en revanche de bons moments à passer sous la tente qui toute inconfortable qu'elle soit quand elle est pleine de glace, ou quand sort l'un ou l'autre permet de se reposer de s'habituer à la grande altitude et de faire ces bonnes parties d'échecs une fois son journal terminé, ses observations prises et sa garde-robe rapiécée ou mis en état. Wessely fait le thé. On dîne de 2 saucisses de Francfort. Après-midi : échecs avec Crowley et Knowles. Un peu dormi ; mis en train les Insha qui fonctionnent très bien du moins le mien. Knowles et Crowley font le souper. On dîne dehors, à la bise, mais c'est le seul moyen de manger chaud, car si on court à sa tente, c'est refroidi quand on y est et il faut revenir à la tente de la cuisine, pour le service suivant. Nous avons pour notre cuisine, l'eau qui s'amasse dans un creux fait de la glace ; les premiers jours cette eau est excellente, mais au bout de 3 ou 4 jours n'ayant pas les soins qu'ont les musulmans pour leur eau, elle est rapidement souillée, prend cette mauvaise odeur de l'eau de neige fondue.