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1902 18 juin
hommes ont apporté avec eux ; dès lors nous cuirons au pétrole. Nous trouvons dans le chocolat Suchard que nous grignottons une carte postale illustrée de La Chaux-de-Fonds, souvenir du pays. Causé avec Knowles etc. Des malades me réclament de nouveau. Ecrit. Eté faire quelques photos autour du camp , traduit avec peine, les messages de Pfannl et Wessely. Préparé la cuisine et employé pour la première fois la lampe Primes qui nous satisfait complètement.On a posé la tente sur la neige du glacier et, à vrai dire, ce n'est pas aussi pénible qu'on pourrait le supposer, cependant la tente est posée entre deux crevasses, il arrive parfois qu'un pied disparaisse mais sans conséquence. Couché à 8h. De la nuit, on se réveille cependant qelquefois à cause du froid ; je change en outre mes plaques ; j'avais espéré fair une photo du K2 au clair de lune mais les nuages le voilent la plus grande partie de la nuit ; ce n'est qu'au matin qu'il se découvre et que je puis prendre deux photos.
1902 19 juin
Très beau. Après-midi : un peu couvert comme le jour précédent. Vent d'Ouest-Sud. Couvert. Beau clair de lune. -9°, +15° .H.88,71 17.382. 1.40. Travaux domestiques. Levé à 5h, peu confortable, à cause du froid ; on demande aux coolies et ils veulent faire les deux dernières étapes en un jour moyennant double paye ; ils acceptent ; on distribue à ceux qui ont des conjonctivites des lunettes noires et on peut à 7h-1/4. Belle matinée que j'employe à faire beaucoup de photos, la route du glacier est très facile, surtout de bonne heure, on suit pendant 1 1/2h les diverses vagues longitudinales, très régulières, unies, ne présentant d'accident qu'au passage de l'une à l'autre. On arrive aux séracs exatement au sud des sommets du K2 au contour de l'arête la pus septentrionale du Broad Peak, on les contourne en appuyant un peu à gauche puis on se dirige directement pour le sommet du K2 où les hommes disent qu'ils préfèrent bivouaquer et faire le reste demain ; en effet, bon nombre d'entre eux ont le mal de montagne, se plaignent spécialement de maux de tête plusieurs ont des conjonctivites, mais pour ainsi dire par saccades. Tous ces hommes d'une surêté étonnante sur la glace jamais ils ne taillent de marches, leurs chaussures (bottes sans talon), adhérant assez bien à la glace rugueuse ou à la neige. Nos hommes nanca-coolies ont des souliers de pailles et vont bien aussi mais eurent nos gros souliers. On arrive au camp IX, à 10h-1/4 et on attend 1/2h nos coolies ; entre