1902
11 juin
dos à 8h. On l'attaque par son côté droit pour passer la rivière qui est très grosse pour le traverser obliquement pendant 1 1/2h jusqu'à son opposé, puis on descend entre son côté gauche et la montagne pendant 1/4 d'heure. Soorphras qui est au comble de ses voeux, en m'accompagnant sur le glacier, veut essayer de fabriquer une pipe indigène, càd de la terre, mais n'a que du sable à sa disposition, et s'en remplit la bouche, avant même d'avoir commencé à bourrer la pipe. Il nous a supplié hier de venir avec nous, bien que ce ne fut pas mon notre intention, d'où Knowles en a conclu qu'il n'aime pas voyager sans son docteur ! En tout cas c'est le meilleur garçon qu'on puisse trouver, serviable à l'œil, modeste, tranquille, et excellent marcheur ; il m'a toujours suivi avec mon gros sac sur la dos, sans brancher pour peu que j'insiste un peu pour qu'il ne reste pas en arrière. C'est le plus fort de nos nanca-coolies, habile à faire les tschupatis et ne s'en tirant pas trop mal pour la cuisine du moins d'après notre expérience d'aujourd'hui. {ainsi qu'à Mohamet, Melic, l'autre nanca-coolie}. On lui donne un peu de tabac qu'ils transforment en cigarettes avec du papier de journal, 1/4 d'heure après on remonte sur le glacier pendant 1/2h et enfin on descend et la rive gauche pour arriver au Parao de Liligu à 10h30. Du moment où on mit le pied sur le glacier jusqu'où on le quitte la première fois, on eut du grésil et de la neige fondante, puis un temps passable avec de magnifiques échappées sur les sommet bordant l'autre côté du glacier, rendu plus fantastiques encore par les peine en brouillard ; malheureusement ils ne découvrirent pas assez pour les photographier et on dut attendre d'être au coup pour faire des photos. On fait préparer le lunch, on expédie un homme à Eckenstein, pour lui donner des nouvelles ; il part à midi. A 2 heures, arrivent l'exprès de Pfannl, Wessely et à 3h celui de Crowley qui ne donne pas de nouvelles bien gaies ; ils ont en de la neige qui reste et ne fond pas, les hommes ont froid mais ont heureusement du bois, tandis qu'au second parao il n'y en a pas. Il est vrai que du véritable bois n'est pas nécessaire, les tiges sèches de l'absinthe de l'année passée formant un excellent combustible la seule utilité visibile jusqu'à présent de cette plante si commune ici. (Sur le glacier, vu des plantes et absinthe, des pédiculaires, des hypophaes, des carex