1902
10 juin
Plus 1° +30. Neige fraîche de 100m au-dessus de nous qui fond dans la matinée. Pluie une partie de la matinée. Après-midi : couvert. Soir : plus ou moins beau se recouvre pendant la nuit.
Travaux domestiques. Levé à 6h. Déjeuner. Pfannl est fait à 5h seul, emportant sa nourriture pour aujourd'hui, on attend jusqu'à 7 1/2 pour voir le temps se lever un peu ; il n'en a guère l'air on fait cependant les préparatifs de départ qui a lieu vers 8h. Les derniers partent à 8 1/2 avec Wessely il y a environ 80 hommes y compris les porteurs de farine et les nanca-coolies qui vont faire les tschupatis. Eté me laver à fond ce qui n'était pas arrivé depuis 8 jours ! Adié à Knowles à préparer nos charges pour demain. Ecrit. Ecrit à maman. Après-midi : fait quelques photos ; assisté à la distribution de tabac aux coolies ; leurs figures réjouies. On plante le drapeau amiral anglais sur la maison neuve de Payu et on photographie. Photographie les cuisiniers, leur béatitude. Fini les kiltas, on planche celles qu'on n'ouvrira que tard au grand compement . Reçu des abricots et des gâteaux bien gras du wazir qui décidement sans en avoir l'air, est un homme de ressource, et prouve qu'il sait ne se laisser manquer de rien. Fini d'écrire à maman. Je remets ma lettre à Eckenstein. Ce dernier nous donne des recommandations par écart, et on les signe, après les avoir traduit en français. Fini les derniers préparatifs pour demain peser la farine, fait la distribution des charges. Les hommes s'y précipitent toujours avec acharnement, car il y a et plus d'hommes que de charges. Causé un moment encore avec Eckenstein et Knowles qui racontent l'histoire de Wessely qui plantait son piolet en terre pour le dérouiller parce qu'il avait remarqué que les socs de charrue n'étaient pas rouillé ! Eckenstein adopte pour lui le drapeau amiral, derniers ordres au chicari, et couché à 8h.
1902
11 juin
Plus 3°. +24,3°.
Couvert. Pluie et neige et grésil sur glacier. Après-midi : couvert. Soir : beau, un peu de grésil, vent de l'Ouest, puis du Nord.
Travaux domestiques. Levé à 5 1/2. Mis de côté ce qui restera à Payu soit un paletot de Srinagar, deux paires bas et chaussettes, un mouchoir et quelques fleurs sèches de thé. Fini mon sac, fait mon sacs-lits et déjeuner. Aidé à Eckenstein à noter mes coolies et nos charges, puis grand départ à 6h50. Pendant 40 m longé la rivière et arrivé au Baltoro Camp où se trouve beaucoup de bois, toujours les idem et des efflorescences salines rendant le terrain comme gelé. Photo ; mis le pied sur le Baltoro à 8h-1/4 sur son