1902
7 juin
Fini la soirée en voyant quelques malades et en examinant une nouvelle lande d'ibex de l'autre côté de la vallée, à moins d'un km d'ici ; j'en compte 42 { Vu 47 ibex de l'autre côté de la vallée à moins d'un kilomètre} il doit y en avoir sûrement davantage ; à la tombée de la nuit, je regagne ma tente que j'ai fait placer à l'autre extrémité de la petite plaine, d'un endroit plus ouvert où les saules sont plus familles et où le sable est plus fin pour les tentes. Je propose cet emplacement pour y faire le camp définitif et le lendemain il est adopté. Resté couché dans une touffe d'absinthe avec Pfannl à examiner les étoiles très belle dans un ciel très pur. Resté lontemps encore après Pfannl à rêvasser. Par moment, il me semble que je fais un beau rêve et comme Pfannl je crains parfois de ne pas conserver toujours la belle impression que me fait ce voyage comme à présent. Fait cadeau à Soorfras d'une paire de bas chauds, trop petits moi. Changé deux douzaines de plaques avant de me coucher. Eclairs en les sortant de châssis. Air trop sec.
1902
8 juin
Plus 0,7 + 36 un peu couvert. Vent d'Ouest. Après-midi : coups de soleil très chauds et quelques gouttes de pluie. Soir : pluie et vent d'Ouest.
Travaux domestiques. Levé à 7h après avoir examiné les étoiles du matin : Vénus, Jupiter et Saturne visibles. Déjeuner : reconnu l'emplacement avec Eckenstein et Knowles puis les chicaris. Peu après tous les coolies viennent construire une hutte pour abriter la farine. Ils sont d'une habilité et d'une dextérité consommées. En moins d'une heure, ils ont fait les murs en pierre sèche, naturellement, de 4m de long sur 3 de large et d'une épaisseur d' 1/2m en mettant 2 rangées de grosses pierres une extérieure, une interrieure, et comblant les interstice avec des plus petites et du sable-gravier, les angles sont arrondis de sorte que la construction paraît ronde extérieurement le plancher est formée de pierres plates posées sur le sable, laissant entr'elles des interstices, permettent à l'eau de filtrer dans le sable sans s'accumuler à l'intérieur. Quand les murs furent à hauteur d'homme. On plaça de grosses branches de semble d'un mur à et on vis à vis ; près par dessus des petites branches qui formèrent bientôt un toit plat très solide sur lequel on étendit les couvertures de laisse achetés deux roupies à Alskoley les couvertures ont deux mètres de long, 40 de larges et faites en poils de chèvre, de couleur noir-brun et blanches (1 [Au?] de chaque couleur). On fait la révision de la farine ; enfermée dans des peaux de mouton ; chaque sac est de 40 à 50 idem, souvent rapiécé et coulant presque toujours de sorte que notre cordonnier à de l'ouvrage.