1902
1 juin
Plus ou moins beau. +4° +21,2°. Soir : couvert.
Réveillé à 2h par une tempête qui dure une heure, pluie et vent ; mais pas d'orage. Remis dans mon sac tout ce qui était éparpillé au fond de la tente. Levé à 7h, après le Tschote-Hasai. Eté examiner les environs à la jumelle. Troupeau de chèvres, moutons et genssions seuls au pâturage par des jeunes filles qui grimpent partout comme leurs chèvres toujours à pieds nus, habillés seulement d'une robe mille fois rapiécée et toujours en loques, ouverte au milieu de la poitrine et la tête couverte d'un châle dont elle se cachent la figure à la moindre apparition d'un homme, surtout d'un étranger, ou s'enfuient et celui-ci continuer à avancer, laissant leur troupeau ou leur ouvrage en plan. Leurs robes sont couvertes sur la poitrine de nombreux colifichets, anneaux plaques en argents, quelques fois en or, contrastants singulièrement pour nous autres Européens, avec leurs robes toujours en loques et leurs cheveux pouilleux, tressé en innombrables petites tresses parallèles et verticales se réunissant sur le bas du dos en une seule horizontale, entremêlée de brins de laine, archi-crasseux, qui ont été de couleurs, quelques fois ; mais passée depuis longtemps. {< écrit dans la marge> Les hommes ont les cheveux longs et pouilleux sur les côtés de la tête et derrière et rasés à la grippe au milieu de la tête, coup de tondeuse unique du front au sommet (et quelques fois jusqu'au derrière de la tête) cheveux toujours noirs sauf quelques rouges.} Les femmes sont souvent dans les champs [harpies?] à arracher les mauvaises herbes dans les blés, ou à porter de la terre dans des hottes rechang[yangs?] d'osier destiné à agrandir ou compléter un champ en terrasse, toujours limité inférieurement par un mur ou en talus d'herbe, la seule herbe, rappelant un peu nos pâturages. En dehors de ces talus ; il temble qu'il n'y a plus d'herbes, et toute la verdures, au-dessus des bysses [bisses?] ici être constituée que par de l'absinthe et on des plantes épineuses, rosiers très épineux, hypophae ou inconnues, chardons dont on a toujours une épaisse, quelques parties ! Les plantes épineuses souvent à bords des chemins et les champs noir destinés au bétail, et sont fichées dans les murs ou en terre et par moment les barrières les plus efficaces que jamais le bétail ne cherche à franchir. Cependant le bétail trouve la vie dans les pâturages rougis constamment, où à distance ; on ne voit aucune verdure. Sa pensée d'une nuit paraît suffisant à nourrir le troupeau d'un village et ce qu'il trouve un momant toujours et haut à mesure que fond la neige. Cela explique la pauvreté de la flore et l'absence pour ainsi dire de toute fleur.