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1902 5 mars
Toujours fort vent. Plus ou moins couvert. Quelques orages à gauche et à droite de notre route et quelquefois au-dessus de nous. Travaux domestiques. Levé à 7h. Il fait assez beau et en est en face de l'Ile de l'Ida de Lissa qu'on longe et qu'on dépasse bientôt. La mer quoiqu' agitée par un vent du Nord assez fort pour faire des moutons, est encore supportable , elles est d'un bleu intense qui varie d'ailleurs et il n'y a pas de soleil ; il fait cependant encore assez frais, grâce aux ondées encore assez fréquentes. Par contre, quand le soleil donne et qu'on est à l'abri, il fait déjà bon chaud. On se distrait d'abord en mangeant à toute heure, puis on lit ou on joue aux échecs ; trouvé de bons joueurs. Faits quelques parties, gagné et perdu. Après-midi : écrit et comptes. Lu. Quelques parties d'échecs, on est en pleine mer, pointe de terre à l'horizon. On arpente le pont en long et en large, on discute et cause de tout et de rien, on se laisse vivre sans soucis que celui de savoir si on aura on non le mal de mer ; car on nous promet une mer démontée pour la nuit. Comme je trouve qu'on mange trop et trop souvent je réduis la ration et le nombre de repas et j'en reviens à mes trois de la maison. Pour passer le temps, je vais chez le boulanger le voir travailler un moment, puis il me dit de revenir demain pour prendre une leçon complète. Soir : joué un moment aux échecs puis couché à 9h. On entend de la musique que fait le médecin de bord et quelques officiers : mandoline, chants etc.
1902 6 mars
Très beau. Ça se couvre vers le soir. Travaux domestiques. Levé à 6h. Eté voir travailler le boulanger avant et après le déjeuner, puis à 11h. Je prends une leçon complète. Nous somme en face de Corfou, puis de Céphalonie (et Itaque derrière), Knowles qui est déjà allé par là me fait la nomenclature des lieux et de ce qu'on peut voir entr'autre l'Olympe et Parnasse, le Golfe de Patras. Après-midi : passé devant Zante et les îles Strivoli où se