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1901 9 avr.
à Douvaine à Corsier. Soir : soupé et presque endormi en mangeant ; commencé mon journal mais je m'endors dessus ; couché à 9h.
1901 10 avr.
Couvert. Pluie. Sale temps. Après-midi : couvert. Baromètre baisse à variable. Travaux domestiques. Levé à 9h. Visites à Corsier. Lu. Dîné tôt. Visites en vélo à Veigy puis pris le train pour Douvaine, dormi dans le train. Visites à Ballavex une opération bien réussie. Redescendu à Douvaine et rentré en vélo. Visites à Chevrens. Bassy et Corsier. Soir : visites à Corsier. Lu. Un peu dormi et couché à 10h.
1901 11 avr.
Beau. Soir : couvert. Travaux domestiques. Levé à 8h. Descendu en ville assister à une opération d'une cliente. Commissions. Rencontré Hochrentiner qui m'offre de l'accompagner avec lui dans le Sud-Oranais ; on verra ! Après-midi : visites en rentrant à Essert. Dîné. Eté en automobile à Massongy, Sciez. Visites. Puis à Ballavex. Visites. Rentré à Douvaine où je passe la soirée ; soupé chez Monsieur Mercanton. Fritz nous raconte comment Cavagne et lui s'y sont pris pour l'enlèvement de la petite. Joué. Causé jusqu'à minuit. Couché chez Madame Mercanton. Voici comment les choses se sont passées. Fritz et Cavagne entrèrent et demandèrent à voir la petite qu'on amène au Parloir du Couvent, dans le mur intérieur, entourant illico le couvent ; on parle photographie et Fritz émit l'idée que le Parloir était trop sombre qu'il fallait la photographier dehors ; hésitations des soeurs à la laisser sortir ; enfin elles s'y décident et Cavagne entraîne doucement la petite en bas l'avenue, lui ordonnant pour la circonstance de désobéir à la soeur ; à force d'insister il réussit à amener la petite jusqu'à l'entrée du parloir extérieur ; là Fritz demanda à sortir et au moment où la soeur ouvrait, il enfila son pied dans l'entrebaillement de la porte puis l'ouvrant. Toute grande laissa la place libre à Cavagne qui emmène la petite et réussit à lui faire comprendre qu'on veut l'emmener et la délivrer à tout jamais.