1900
7 sept.
Un peu plus haut. Rencontré de Trey et le Dr. L'Hardy de Genève. Petite halte pendant laquelle Pierre Delez nous rejoint. Cassé une croûte et monté à Salanfe à la fraîcheur. On y arrive vers 6h1/2. On a bâti un nouvel hôtel mais on va quand même chez François Voeffrey qui est toujours là comme en 1891. On nous prépare à Souper et on rigole avec tout le monde comme dans le temps. Couché à 9h après avoir changé les plaques de l'appareil
1900
8 sept.
Plus ou moins couvert. Après-midi : pluie et neige. Soir : pluie.
Travaux domestiques. Levé à 3h. Déjeuner et partis à 4h avec Pierre Delez pour le Doigt. Monté par le chemin ordinaire de Plan Névé comme pour la Cime de l'Est au Glacier ; bout toujours pénible au haut de la grande Moraine. Glacier dégarni et assez glissant. On se trouve trois caravanes dont une de Neuchâtelois (Girard de St-Imier) une de Genevois, connaissances de mes copains et un Anglais avec le guide Joris qui était saoul hier soir et encore pas mal titubant ce matin. Nous filons contre le coin nord-ouest du glacier dans la direction du col de la Dent Jaune puis dans la partie noirâtre de la base du Doigt nous commençons l'ascension dans les rochers : on va d'abord à gauche, horizontalement où a peu près on passe 2-3 couloirs et on arrive à une arête voisine de grand couloir entre le Doigt et la Haute Cime où on casse une croûte et laisse les sacs, puis par l'arête. On monte jusqu'au sommet avec de jolies varappes où Pierre Delez se montre toujours passé maître. Arrivé au sommet à 8h-1/4. Il commence à neiger, mais on n'y voit pas goutte tant le brouillard est épais. On reste 5 minutes et on redescend par le même chemin jusqu'à nos sacs, puis on prend. L'arête de gauche du grand couloir, en se tenant éloigné le plus possible du fond du dit couloir, on arrête des pierres, descentes interminables dans les pierres valant tous ceux du Dauphiné ; et ne s'arrêtant qu'un peu au-dessus chez [Lauvanisset?]. A 10h, on est de retour à Salanfe. Rechangé, baigné. Préparé le dîner. Après-midi : la pluie recommence ; on congédie Pierre Delez après avoir été prendre un café à l'Hôtel de la Dent du Midi ; chez Bochatey qui commence à devenir un peu rond. On assiste au départ des autres caravanes et des guides, fait un bout de causette avec Coquoz qui se retrouve ici