1900
22 juil.
monté gentiment et sans se presser et presque sans transpirer en 3h1/4. On arrive au sommet à 8h. Plus ou moins belle vue qui se découvre lentement, mais il fait frais ; on reste une heure au sommet puis on descend sur le glacier de Folly en suivant d'abord un bout l'arête Est. On va faire une nouvelle sieste à l'extrémité de l'arête sur le fer à cheval. Belle vue pour échappées ; verdure intense des fonds. Du côté de la Dent du midi, le ciel se couvre puis quelques gouttes se mettent de la partie On recommence à descendre sur le glacier de Folly jusqu'au petit lac (système marjelen) avec de beaux icebergs. Vu quatre chamois et deux touristes qui suivent derrière à deux blocs. Descendons au-dessous du lac par de vilains lapiés où je risque une fois de me dérocher ; je m'en tire avec une écorchure au gringlet ! Descendu sur les chalets de au-dessus du torrent de Clévieux puis par un sentier à peine marqué, au fond du vallon très encaissé et très rapide. Deux haltes à cause de la pluie. On se lave le Territet qui descendu du col de la Golèse, on laisse passer la grosse carre puis on descend à Samoëns où on arrive à 5h. Cassé une croûte fini nos provisions et repris le train pour Annemasse. On sommeille ; à Bonne revu les Pernelles et les Helverte, Ducellier s'engueule avec M. Perrin directeur des prisons qui a bu et qui est excité pour un mouchard au lorgnons. Arrivé à Genève à 10 1/2. Soupé chez Ducellier et remonté en vélo à Corsier où j'arrive à minuit. Couché illico.
1900
23 juil.
Beau chaud. Baromètre à variable. Toujours quelques orages, locaux.
Travaux domestiques. Levé à 8 1/2. Reçu une lettre de Javet, un accouchement. Visite à la Repentance. Après-midi : écrit à Javet, puis à maman, à Verdan, à Dubuis, analysé la pommade Séchehaye. Soir : fini d'écrire à Dubuis. Ecrit pour des bouchons. Ecrit et comptes. Lu - au lit à 10 1/2h.