1891
28 juin
Très beau + chaud.
Travaux domestiques. Levé à 3h. Fait le déjeuner. Attendu Marlettaz jusqu'à 5h, il ne vient pas. Parti quand id. du côté de la Frête de Saille. On reconnaît le chemin et on monte. Ducret pique le mal de montagne et ne peut plus avancer. On monte toujours en se mettant une seule fois dedans. On mange et on trouble de l'absinthe avec de la neige. On croit arriver 3 fois à la Frête de Saille avant d'y arriver véritablement. On voit deux chamois. Vaste suée pour finir. A 10h5, on arrive haut. On dîne et repart pour le Muveran. Grand névé, mis dedans. Pas su aller jusqu'à la Crétaz Monet. Pris une mauvaise vire. 36 ° de chaud et eau chaude. Redescendu et pas eu le temps de remonter. On revient plus ou moins du côté de la Frête de Saille. Mais ça n'empêche pas la vue d'être magnifique. Parti jusqu'à 2h de la Frête. Bu à presque tous les torrents à 3 1/2 en haut de la vire. Rechangement puis sécher mes habits. Ils sont secs en 5 minutes tant il fait chaud. Fumé. Redescendu à la Larze. Repris ce que j'y avais laissé. Payé une parti pour Pont de Nant où Ducret me laisse passer sans rien dire. Vu Jaccottet. Il me fait une bête de monture. Descendu aux Plans. Bu un verre avec Marlettaz, Durcet rapplique. On part à 6h pour Bex en chantant, jouant et tout en tirant. On arrive à peu pris à la jointe pour prendre une chope. Dans le train, je rencontre 1 coureur de Montreux qui à l'air bien blagueur. Plus ou moins dormi depuis Montreux à Lausanne. Remonté avec Ducret. Rechangé. Bu un vermouth. Remonté avec Ducret chez Dardel et couché.