1890
27 juil.
Brouillard à Courmayeur. Beau et chaud à Aoste. Pluie en montant.
Travaux domestiques. Levé à 4 1/2. Réveillé par le patron. Lambins. Déjeuné un peu ransonné. Parti à 5 1/2 pour Aoste en voiture. Cocher assez connaisseur du pays. Magnifique vallée de la Doire baltée. Vieux châteaux. Un peu de pluie pour le commencement puis chaud. Vignes, gorges, soldats italiens cantonnés un peu partout le long de la route jusqu'à Villeneuve. Télégraphe militaire. Arrêté à la Tour d'Ag. pour donner l'avoine au cheval et boire un verre de vin un peu acide. Remonté un bout courir tout le temps jusqu'à Aoste. Voilà le seul bout que nous n'ayons pas fait à pied. Arrivé à Aoste à 9h 1/2. Eté dans un café valaisan avec notre cocher et commandé le soupé après avoir posé les sacs. Eté faire la visite de la ville. Poste. Changé plus d'argent. Arc de triomphe (consommé pour Monsieur Herzen). Eté dîner. Soupe au pain, risotto, vin assez bon. Réglé les comptes. Ecrit à maman. Parti d'Aoste à midi-10. Vaste suée entre des murs de vigne dans la poussière chassé par un vent pas suffisant pour nous rafraîchir. Au bout d'une heure, arrêt pour arranger nos pied au bord d'un ruisseau. Quille.Bidée pour rattraper les frères. Chocolat. Quelques gouttes de pluie. A Entrève, lait et pain, petite carotte. Pluie jusqu'à Saint-Rémy. Après flemmée jusqu'à la cantine d'Aoste. Fait le contour et marché un peu plus vite moins jusqu'au haut lac et hospice du Grand-St-Bernard. Canté au grand scandale de Marc. Entré à l'hospice du Grand-St-Bernard. Dîné épatant. Soupe, rôti, riz au lait et pruneaux. Eté acheter du tabac à côté de l'hospice et fumé. Monté dans nos chambres sous le toit. Bons lits, bons chauds mais chambre humide. Vite endormi. Couché à 9h. Gos [gosses] aux cerises. Perdu mon goblet dans un bisse. Gabelous et soldats italiens. Compatriote et des gosses de Frauenfeld.