1890
19 janv.
Très beau. A . Pluie ! ! ! ! ! ! ! Baromètre baisse.
Travaux domestiques. Levé à 4 1/4. Joué la diane. Ils ont de la peine à venir déjeuner. (Bouts.) Livre des étrangers. Déjeuné. Préparation du départ. On attend tous dans les corridors, les plus pressés sortent, rentrent etc. Les guides et les porteurs finissent de s'astiquer. On commence par escalader un chemin verglas. [verglassé]. On prend dans les champs. Sentiers moins verglassé plus haut. Il fait jour en arrivant à Verbier. Pt. Fumé. Souvent, on avait avec l'un ou l'autre des fusils (Bessard). Joseph. Celui à la barbe rouge et 2 moins leste. Neige qui commence à devenir mauvaise farineuse ou pas assez gelée. La montée est plus dure que je ne l'aurais crue et surtout plus lente. Arrêts assez fréquents vers le haut. On s'aide mutuellement au fin haut . Fort vent mais une vue qui me paraît d'autant plus belle que je la voyais pour la première fois et dans ses [ces] conditions dans ces parages. Resté près d'une demie heure en haut. On aurait voulu plus mais il faisait trop froid et il y avait trop de neige. Je suis déjà un peu réconcilié avec les guides mais pas encore avec les porteurs. Dîné au pied d'un rocher à pic au soleil (20° au moins). Quille. Vu 3 autres mon [tagnand?] de boucher. Ils nous invitent à venir par un autre chemin que nous voulions d'abord prendre. Marché dans la neige puis glissades. Arrivé près d'un restaurant improvisé par la société des conserves alimentaires de la vallée "du Rhône". Réception à tout casser et gratuite (!!). Menu impensable. Resté environ 3/4 d'heures. Vaste dégringolade. Brisé le piolet de Morel (Accroc. immanquable) glissade dans la forêt. Trou au c.! Mouillé. Chemin glacé.