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1896 18 juil.
Fini mon sac pourClottu. Ecrit. Descendu à Morcles avec Barbey qui se décide à venir avec moi. Fini nos provisions, attendu qu'une carre ait passé et monté au chalet de l'Haut avec Hélène et Mlle Schuler. Mis une heure pour y monter ; joyeuse partie autour du feu, et coucher sur le foin. Au milieu de la nuit, on est réveillé par le frais et un peu de pluie sur le toit. Rendormi jusqu'à 6 1/2.
1896 19 juil.
Plus ou moins couvert. Beaucoup de brouillard pas de pluie. Soir : beau. Bise. Déjeuné. Parti à 8h pour Riondaz, une recrue-mitrailleuse monte avec nous et porte le sac d'Hélène. Longue halte ; tir au révolver. Puis le sentier militaire jusqu'à la Tourche. Mlle Schuler se fait mal à une jambe puis se remet en marchant, continué par la Vire-aux-Bœufs aux Martinets ; arrivés au sommet à midi et continué jusqu'au Roche Champion (1h). Toujours pas de vue. Revenu en vitesse aux Martinets où on reste jusqu'à 3h. Boulotté, tiré sur des bouteilles. Fleur. Tout le temps en redescendant par le même chemin puis par la Croix de Javernaz, la Rosseline et le sentier militaire. Arrivé à 6 1/4. Rechangé ! Correspondance ! et descendre à Morcles. Souper avec maman jusqu'à 9h. Rentré me coucher à 10h. Ecrit et lu - au lit.
1896 20 juil.
Très beau. Travaux domestiques. Levé à 6h. Pas de malades. Ecrit à Pasquier, Michaud, Meyer (Paris), Lottner, Marc. Je puis rester jusqu'au 8 août ici ! Après-midi : préparé pour aller à l'Haut d'Arbignon avec la troupe des observateurs et mitrailleurs. Parti à 2h, avec Waldmeyer en queue. A Morcles, pris maman avec moi jusqu'à Plan du Praz. On monte avec l'artillerie de montagne. C'est pénible. Porté une mitrailleuse pendant plus d'une heure.