Les Archives

1925 7 mai
un bout de journal, mais c'est dûr et j'essaye d'aller sous ma moustiquaire, en plein air. Je ne suis bien nulle part, et erre autour du D.B. Ce n'est que vers 1h que je finis par m'endormir au chant monotone et agaçant des oiseaux de nuit, des cigales et aux éclairs des lucioles, ce qui indique qu'il y a des moustiques qui trouvent même moyen de s'enfiler sous ma moustiquaire, ainsi que de gros papillons de nuits.
1925 8 mai
Baromètre 719. Couvert. Après-midi. Orage. [Sérieux?]. Travaux domestiques. Levé à 5h. Mon thé est prêt. Parti à 6h en laissant les porteurs, le cuisinier et un jeune porteur qui baragouine 3 mots d'anglais et s'improvise mon boy, fermer et boucler les malles. Et défait, ils n'oublient rien. Parti juste au lever du Soleil qui est du reste assez bouché. Il y a cependant quelques moments où il brille très chaud. Une famille qui déménage, me suit ou me précède jusqu'au D.B. de [Pétia Lejo?] où on finit par arriver à 9h, plus rapido que je l'aurais cru. - Peu après moi arrive une autre caravane, celle du Major Blake qui doit arriver en vélo. Un sang mêlé commande les porteurs qui sont plus du double des miens. Il ne sait que l'anglais, mais paraît sympathique. Mes porteurs ne sont pas arrivés depuis 1/2h que j'ai du thé, une omelette, 2 ailes de poulets et si je n'avais arrêté, je ne sais encore ce qu'il aurait apporté. Mais à 10h du matin, je n'ai toujours pas faim, mais [surtout?] plus soif, et bois 2 théières de thé en peu de temps. - L'orage qui grondait autour de nous finit par éclater vers 1h1/2. J'en profite pour rattraper mon journal en retard. Écrit. Un boy essaye de voler le gardien du D. B. [pour le?] poulet qu'il m'a vendu. Il vaut 1 1/2 piastre. J'en donne 2 au boy qui n'en donne qu'une au gardien.