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1923 18 mars
souvenirs d'avant guerre. Rentré en métro en m'orientant mal. Pris trop à l'Est ! Rentré à minuit. Écrit et lu - au lit à minuit et 1/4.
1923 19 mars
Plus ou moins beau puis clair. Après-midi. Couvert. Soir. Pluie. Travaux domestiques. Levé à 6h1/2. Réveillé par Chevalier qui s'y prend à temps pour partir à 8h. Déjeuné. Je l'attends plus de 3/4 d'heure ! Parti avec lui en auto à travers la ville, (quelques commissions) puis par la Villette, Sorti de Paris pour aller, par [Senlis?], à Béthisy-Saint-Pierre où il a une fabrique de brosses avec scierie, très intéressante à visiter. Arrivés à 10h1/2. Visité l'usine, Chevalier s'intéresse à tout et est au courant de tout; il fait lui-même les plans et commande à tous ses contre-maîtres qui ont l'air de l'aimer. Vers midi 1/2, été diner dans un petit hôtel, dans un village voisin, avec un de ses contre-maîtres-surveillant et un autre employé, qui ont fait la guerre, tous les trois. Après-midi. Retourné à l'usine. Vu faire les brosses. Une auto devait me conduire à Compiègue, mais il n'y a pas de places. J'y vais par le train et sans sortir de la gare, j'en reprends un autre direct, qui suit peu après, pour Paris où j'arrive à 5h. Acheté un parapluie, pour Madeleine, puis des fondants pour Madame Chevalier. Métro et rentré à 6h. Fait mes valises. Écrit. Lu. Dîné avec Madame Chevalier. Soir. Causé avec elle jusqu'à 9h. Elle va à une soirée. Lu au coin du feu jusqu'à 11h. Lu - au lit.
1923 20 mars
Beau. Soir. Couvert et 1 peu de pluie en Suisse. Baromètre 721. Travaux domestiques. Levé à 8h. Rasé. Déjeuné. Bouclé mes valises. Été déposer mes tableaux au Crédit Commercial de France, aux Champs-Elysées, pour 3 mois; j'ai le reçu dans mon portefeuille. Remonté chercher le reste et prendre congé de Madame Chevalier. Parti en taxi pour la gare de Lyon. Attendu 1 heure, la formation de notre train qui n'a que 4 voitures. Partis à l'heure. Peu de monde et encore qui s'égrêne en route, de sorte que je finis par être seul dans mon compartiment à Vallorbe. Long arrêt dans le grand tunnel, avant Dijon. On y fait de grands travaux. Pas de repas au Wagon Restaurant, je n'ai pas faim et un peu mal à la tête. Douane assez facile. A Vallorbe, téléphoné à Madeleine que j'arrive. Elle m'envoie Drapel qui se repêche de son lapin du départ. Arrivé à la maison à 11h1/4. Soupé. Causé avec