1923
6 mars
Bise. Plus ou moins beau. Un peu de pluie en route et le soir à Paris. Baromètre 725.
Travaux domestiques. Levé à 4h1/4. Madeleine me prépare encore mon déjeuner puis parti à pied pour la gare. Retiré mes bagages et train pour Paris. A Vallorbes, les douaniers ont la flemme de me faire le nécessaire, pour mes tableaux et me les font enregistrer pour la douane à Paris. Voyagé avec un antiquaire de la Rue Castiglione qui, [gazé?], revient de Montana. Il fait le commerce avec la Chine. Le voyage de jour a ses avantages, mais finit par être assez fatigant. Peu d'arrêts. Beaucoup d'Italiens dans le train. Je suis dans une voiture directe Trieste - Paris, wagon Suisse. Le train n'a que 3 wagons et 1 wagon restaurant. En arrivant près de Paris, beaucoup d'inondations, beaucoup de petites maisons sont dans l'eau. Arvvié à Paris à 2h1/2, sans retard. Mais dès la gare, les embêtements commencent. Mes colis sont à la douane. Il faut des tas de formalités pour les plomber, les faire accompagner à la douane centrale. Pris un taxi et un gabelou m'accompagne. Je liquide mon taxi car on me dit qu'il va falloir poiroter ! Et ca ne manque pas. Il faut d'abord échanger mon bulletin de bagages contre un d'enrégistrement et de consigne. J'ai le malheur d'entrer avec une 3ème valise qui a passé sans autre, mais je risque de ne plus pouvoir la faire ressortir. Je la dépose dans une guérite à l'entrée. Ensuite ce sont des courses d'un bout à l'autre de la douane, d'un guichet à l'autre, d'un inspecteur à 1 directeur; puis il part les faire estampiller, et on risque encore de m'embêter parce que j'ai d'autres effets avec ces tableaux. Bref, je vois le moment où je n'aurais pas fini mes démarches et à 5h, les bureaux ferment. Avec un peu de complaisance, mais en ronchonnant beaucoup, je finis par terminer mes innombrables formalités, mais on ne m'y reprendra plus, et malheur au gabelou de Vallorbes qui a fainéanté pour ces formalités qui pouvaient bien être faites là-bas. A 5h1/2, je finis par sortir et trouver un taxi qui m'emmène enfin à la Rue Galilée, chez mon ami Chevalier qui n'est pas là ! Sa femme de chambre qui est la même qu'il y a 3 ans me reçoit bien et me prépare un bon diner. Le soir, les Chevalier arrivent en auto de Compiègne mais ressortent pour aller diner en ville. Je ne les reverrai plus jusqu'à jeudi soir (?). Soir. Lu et regardé des photos. Lu Machiavel puis lu - au lit à 10h. Vite endormi.