1895
8 sept.
Très beau
Réveillé à 3 1/2. Astiqué. Marc fait le déjeuné avec Monsieur Mage, le patron du chalet, remplaçant de Ravy. A 5h, parti en laissant Stéphane qui descend à Pont de Nant. Monté par les outrans [ou outraus?] jusqu'à la moraine de Plan Névé et de là tourné à gauche et monté au col des Chamois. Arrivé vers 10h (!) en flemmant ; le petit Emile Moreillon monte avec nous. Nicole reste au col. Michaud file en avant ; aux chevilles il monte le premier avec mes pantoufles de gym. On a de la peine à avoir la troisième. Les autres moins. Il y en a 4 en tout. Du col des Chamois, on peut suivre les ascensions jusqu'en haut. Arrivés à 12-1/4. Restés jusqu'à 12 1/2. Pas d'incidents, ni le moindre accroc. Resté jusqu'à 2h au col des Chamois. Pache redescend par Panossière, et me prête son sac et sa taque. Nous descendons sur Plan Névé et remontons au Pache. Avons-nous pris le mauvais chemin, ou quoi, bref il nous a paru un rude casse-cou. Marc s'est bien montré. Montait le monté et nous tirait tous à la corde. Il nous a fallu plus de deux heures pour arriver à passer ce misérable bout ; Michaud laisse tomber le piolet de Marc qui roule jusqu'à la rémaie ; on ira le chercher un autre jour. Descendu sur le glacier de la Forclaz, remonté au col entre la Dent de [Chamozeutze?] et la pointe orientale du Moeveran [Murevan?] ; redescendus jusqu'à un peu au-dessus des chalets dont on entente bientôt les clochettes de troupeaux mais