Les Archives

1920 11 janv.
Sale temps. Pluie et vent. +7°. Baromètre 698. Travaux domestiques. Levé à 10-1/4 ! Rasé. Déjeuné. Lu. Correspondance. Causé avec Monsieur Montagnier. Madeleine reste au lit tout le jour. Après-midi. Forteresse. Café. Joué de l'accordéon. Dumas vient faire 2 parties d'échecs. 2 gagnées. Thé. Causé avec eux en remontant mes catamarans. Soir. Causé jusqu'à 11h au coin du feu de cheminée. Lu - au lit à 11 1/2.
1920 12 janv.
Encore + sale temps. Baromètre 704. +8° ! Travaux domestiques. Levé à 9 1/2. Déjeuné. Correspondance. Causé avec Monsieur Montagnier. Après-midi. Café. Je le raccompagne au tram. Il repart pour Berne. Madeleine descend en ville. Bien avancé à ma correspondance. Écrit au C.C. du C.A.S. pour Monaco. Trié la + grande partie de ma correspondance que je devais connaître, arrivée pendant mes neuf mois d'absence. Thé. Commencé une lettre à Charles Jacot-Guillarmod. Soir. Billard. Continué la lettre à Charles Jacot-Guillarmod. Écrit et lu - au lit à 9 1/2h.
1920 13 janv.
Couvert. Vent. Baromètre 705-710. Travaux domestiques. Levé à 7h. Rasé. Déjeuné. Descendu en tram avec Madeleine jusqu'à Bel Air. Eté reprendre Monsieur Carrard et monté avec lui à l'Évêché, pour mon procès avec Jacot-Grandjean. Longue attente et encore + longue attente des témoins qui déposent si bêtement que le président du Tribunal Meylan finit par faire sentir qu'ils embêtent. Après-midi. Remonté dîner et redescendu pour 2h1/2 à l'Évêché. A la fin de l'audition des témoins, l'avocat [Boray?] sentant que la [terre?] se dérobait sous lui nous demande encore une nouvelle conciliation. Je finis par transiger pour 750 francs, gardant le beau rôle jusqu'au bout et pour me débarrasser des tracas que cette bringue me causait. Je m'en tire en tout cas mieux qu'en perdant le procès, ce qui n'eut pas été probable ! Et Jacot n'aura pas en satisfaction ! ce qui pour le principe était l'essentiel. Mais la morale de tout cela est qu'un mauvais arrangement vaut toujours mieux qu'un