1919
3 oct.
et les... colombes se sont envolées. Retourné chez Juret qui a fini par les cueillir au débarcadère des M.M. où elles arrivaient par la chaploupe. Fini par trouver Hortense Jacot-Guillarmod puis son amie, Madame Lisfranc, au Palace Hôtel. Monsieur Juret me charge de les inviter en mon nom chez lui... c'est bien le comble de l'hospitalité neuchâteloise ! Été chercher à voir le consul français qui n'y est pas. Repassé à l'hôtel et décidé de partir ce soir pour [Hankoon?]. Été faire changer les billets chez Cook et perdre naturellement sur mes Yens. Avancé pour le billet d'Hortense. A midi 1/2, été reprendre les jeunettes avec Monsieur Juret à l'hôtel et tram pour chez lui. Riche Rue de Nagkin. Magnifiques magasins. Gros loyers. Belles enseignes. Gentil dîner, bons vins de Neuchâtel, du château d'Auvernier et de la Viticulture !! Après-midi. Rentrés en tram en ville avec Madame Lisfranc. Courses en ville. Consul, Cook, Banque, etc. Hôtel. Été faire mes malles. Préparé lentement une valise (grande) et celle à main et donné l'autre à Mademoiselle E. Mis toutes les autres malles au "Godaun". Payé ma note d'hôtel. Bonnes-mains. Blanchissage très propre et bien fait. A 7-1/4, Faret vient nous reprendre, avec Steiner et Mademoiselle E pour aller dîner chez les Juret. Préparé une fondue neuchâteloise, avec du mauvais fromage, mais qui finit par réussir quand-id. Grâce au cuisinier chinois. Bon dîner: escaloppes de veau, macaronis au gratin, rôti et légumes. Meringues, champagne. 1 petit discours. A 9h-1/4, tout le monde va en ville, les uns à la recherche de la malle de Madame Lisfranc qui est toujours perdu, les autres, c'est-à-dire Steiner, Mademoiselle E et moi à l'hôtel (après avoir pris congé des Juvet, Cuderon et Faret) chercher nos valises et en pousse-pousse au bateau, le "[Hoogwod?]" qu'on a un peu de peine à trouver, mais que nos pousse-pousses finissent par dénicher. Montés à bord. Steiner vient nous y dire au revoir. Quand le reverra-t-on ? Jolies cabines, bien confortables. On regarde charher le bateau, sans treuils, tout à la force des bras. Les chinois chantent toujours en travaillant et d'autant + fort que le travail est plus dur, les charges + lourdes. On se couche à minuit ! Lu - au lit. {On a quitté Shangai vers 2h du matin}.
1919
4 oct.
Après-midi et soir. Plus ou moins beau. Frais.
Travaux domestiques. Levé à 8h. Déjeuner complet. On peut déjà avoir du thé à 6h. Le [breakfast?] à 8. Le tiffin à 12 1/2 et le thé à 4h et le diner à 7h. Écrit. Lu une théorie de billard anglais. On croise beaucoup de jonques et quelques grands vapeurs fluviaux. La tempé-