1919
24 juin
moelle d'une balle boche (sous [Anvers?]). J'ai de la fièvre, et je prends un bain froid qui me fait du bien. Charles me lit la correspondance pour son grand projet, télégr. à [Corbin?] etc. etc. Un peu dormi. Je donne à lire à Charles mes lettres d'Amérique. Soir. On va dîner chez Monsieur Jeanrenaud qui nous a bien soignés: poisson gelé, mayonnaise à la crème. [Biefouk] et foie gras et oeufs de pigeons, clairs ! poulets, crème épaisse aux [fraises?], bons bins et café etc. Causé jusqu'à 11h puis on rentre, en passant dans une boite chinoise avec des petites femmes, pas loin de chez Charles. On y boit 1 bouteille de bière et n'y reste qu'1h. Rentrés à minuit. il fait trop chaud et on ne peut dormir. Très mal dormi pour finir.
1919
25 juin
Beau. Très chaud. Orages les [carres?].
Travaux domestiques. Levé à 5h. Bain. Fait mon journal. Comptes. Écrit. Déjeuné. Charles lit les copies de mes lettres à Madeleine. A 9h, été à l'Hôtel de Pékin voir Mademoiselle Fischer-Togo, Cantatrice de [Tiensen? Tienden?] qui, avec Madame Hennecken s'est occupée le + des prisonniers en Sibérie et qui me donne à son tour d'utiles renseignements. Été ensuite avec Charles dans la ville chinoise. Photographié un enterrement. Fait quelques petits achats. Monté sur les terrasses supérieures d'un théâtre d'où on voit une bonen partie de Péking, ses toits, du moins, et beaucoup de verdure. Il y en a + qu'on aurait crû en parcourant les rues, mais ils sont à l'intérieur des propriétés. Rentrés par le coin des maisons publiques, peu intéressant, dans la matinée. Rentrés à midi, après avoir encore visité un bazar-camelote. Monsieur Li nous attend depuis 1/2h. On va prendre une absinthe chez Monsieur Zurn. Li n'aime pas cela, comme nous n'aimons pas la cuisine chinoise. Charles nous a préparé, (ou plutôt son cuisinier) un bon diner. Causé régénération de la Chine, avec Li; d'autres avant nous s'y sont cassé les dents. On peut toujours voir, cependant. Après-midi. Fait mes malles. Je laisse chez Charles mes négatifs et 20 douzaines de plaques. Lumière. On prend 3 rikshos, dont 1 pour les bagages. On repasse par l'hôtel de Pékin, où on retrouve Monsieur Zurn qui vient avec nous à la gare, ainsi que Monsieur Jeanre-