1918
28 juin
Faess, puis Chevallier et Chevillard, aviateurs français qui dînent avec nous. Après-midi. Café et fait des plans pour l'Himalaya avec eux. Causé jusqu'à 3h. Écrit. Continué ma valise. Écrit. Soir. Été chez Barbey qui me vend un gros morceau de fromage puis C.A.S. jusqu'à 10h avec Chevallier. Rentré à 10 1/2. Lu - au lit. Madeleine finit à peine sa valise pour demain.
1918
29 juin
Très beau. Chaud. Quelques orages locaux. Baromètre 706.
Travaux domestiques. Levé à 6 1/2. Madeleine part à 7h pour aller accompagner Ginette à Gilamont, pour y faire son examen d'entrée. Déjeuné. Parti à 8h1/4 pour la gare. Train pour Brigue avec les clubistes des sections romandes du C.A.S. Nous sommes plus nombreux que je le pensais; près de 3 wagons. Trouvé comme toujours beaucoup de connaissances et d'anciens amis. Voyagé avec Triconni qui dessine ma tête et Chevallier qui deviennent vite de bons amis. Trouvé aussi Emile Courvoisier avec qui je dîne, à Brigue. Musique des collégiens. Très bon dîner, copieux et servi plusieurs fois. Bon vin. Après-midi. Train pour Goppenstein puis à pied aux mines d'anthracite de Ferden, sous la conduite de Meyer de Stadelhofen qui exploite un nouveau filon découvert par la percée du Loetschberg. On visite une galerie, jusququ'au front [d'atteque?], trop étroit, ce qui fait perdre beaucoup de temps; bu un verre; il y en a quelques uns d'éméchés, car le vin est fort et bon. Redescendu chez Kippel, bu encore un verre en passant à [J?] < blanc > et arrivés à Kippel pendant le dîner. Beaucoup de chaüt; un pétard fait sauter la moitié des vitres de la maison; coûts: 1500 francs ! Quelques discours, quelques chiques [rogneuses?] et bochofiles. A 1h, comme on ne sait où aller coucher à Kippel, on se décide à aller d'abord à Ried {avec Chevallier et Triconni}; mais on manque l'hôtel et on pousse tout de suite jusqu'à la Fafleralp, non sans avoir erré dans les [Vernes?] en dessous de l'Hôtel. On y arrive à 4h du matin et on se couche illico, malgré un patron grinche.