1918
26 avr.
au travail et des troupes nègres d'Amérique. Balladé en ville. Acheté une blague à tabac anglais (7 francs) et 1 paquet de 10 cigarettes anglaises (1.10 !). Dîné avec Monsieur Montalti et sa femme. Les repas et la pension reviennent au gouvernement français à près de 100 francs par jour, pour les 2. avec les extras très modérés ! Repas plutôt maigres, vu le prix. Soir. Balladé avec les mêmes, sur les quais, puis dans les vieux quartiers pittoresques et fini par prendre un boc sur le quai (Victor). A 9h, on ferme les restaurants. Rentrés à 9 1/4. Écrit et lu - au lit à 9 1/2.
1918
27 avr.
Beau. Bise. 149.
Travaux domestiques. Levé à 7h. Déjeuné avec Montalti et partis à 8-1/4 en auto pour le camp de Biessard où nous expédions une centaine de Boches et en internons une 30aine. Bien avancé: ça nous donnera du bon temps pour lundi. Les gaillards sont tellement bien nourris qu'on a de la peine à en trouver de malades. Une bande a dû prendre de la caféine. Quelques [demis neuras], point de [tuberculose?], avérés, quelques uns à peine de soupçonnés, mais à côté de cela ils sont si gras qu'on ne peut se décider à les interner, encore moins à les rapatrier. Nous sommes invités à diner chez le commandant du Camp Berrard qui a sa famille près de lui, dans un vieux château Louis XV avec billard et gentil confort, un grand jardin d'agrément, potager et fruitier, beaucoup d'herbe, des moutons, cochon, lapins etc. Nous sommes invités avec le Docteur Montalti et sa femme, le médecin du Camp, [Lamère?], un lieutenant < blanc > qui joue bien au billard, un lieutenant < blanc > blessé à la main droite et 1 < blanc > Lamère qui joue bien aux échecs. Après-midi. Café au billard. Repris le travail à 2 1/2 et à 4h tout est fini pour aujourd'hui. Été reprendre le thé chez le commandant Binard puis le bateau-mouche, avec Montalti et sa femme. Gentille traversée de la Seine