1895
13 avr.
du tablards d'un de mes buffets. Soupé au pas de course. Rechangé. Fait mon sac et filé en vélo pour la gare de Lausanne. Trouvé J. Martin et Michaud à la gare. Ils ont envie d'aller à la pointe de [grairges?]. Train jusqu'à St-Maurice. Joué aux cartes. A Aigle, les copains se décident de voir avec Meyer et moi. On monte à Morcles sans avoir trouvé le cousin promis de Meyer. Monté par les Bains de Lavey (44 cantons) jusqu'au chemin de Lavey. Halte à la fontaine puis arrivé à 1h à Morcles à la lueur des lanternes. Causé avec Guillat jusqu'à 2h. Il nous sert du vin et du fromage très bons. Couché sur le foin. Vite endormi.
1895
14 avr.
Beau le matin. Après-midi : neige et bise. Soir : clair et bise. Froid. Baromètre variable.
Levé à 5 1/2. Astiqués et partis pour aller déjeuner au chalet de Plan haut. Il est fermé. On entre par la fenêtre, puis on cuisine jusqu'à 7 1/4. De là, après avoir remis et en ordre et refermé, monté à la Croix de Javernaz par l'arête de Chamossaire pour ainsi dire sans neige et où il y en a elle est bonne. Arrivé au sommet à 9h. Resté jusqu'à 10h. Très belle vue, Mer de Brouillard au-dessous. Pas de vent, chaud. A 10h, parti pour la pointe des Martinets. Ça va bien jusqu'à la Vire aux Bœufs où la neige est très durée et où il faut tailler. Depuis là, il commence à souffler une forte bise puis la neige tombe de plus en plus fort jusqu'à ce que nous arrivons près du sommet qu'on laisse exprès de côté, vu qu'on n'a rien à y faire que du mal par le temps qu'il fait . Commencé une série de glissades jusqu'aux mélèzes au-dessus de Nant près de 1000 mètres. Très beau. De là, la neige est très pénible. Fait de la soupe aux chalets de Nant puis à 5