1915
6 août
sans y réussir. Préparé le diner. Les brouillards encapuchonnent tous les sommets. La bande arrive vers 7h. Diné. Soir. Joué aux cartes jusqu'à 9h. Couchés illicos.
1915
7 août
Brouillard et beau ciel en dessus. Bise. Baromètre id.
Travaux domestiques. Levés à 7h. Déjeuné. Wasserfallen et Fix vont à la Ruinette. Nicole court après les marmottes. Écrit. Dormi jusqu'à 10 1/2. Fait le diner: champignons, soupe, viande, dessert. Juillard redescend; je lui paie son séjour à la cabane. Après-midi. Été après des marmottes; j'en enferme une. Été sur les rochers qui dominent le grand lac. Ramassé de la vase de tous les petits lacs. Trouvé, à la jumelle, Wasserfallen et Fix qui redescendent de la Ruinette et je les suis jusqu'au glacier de Brenay. Repassé vers ma marmotte. Wasserfallen et Fix qui étaient partis à 9 1/4 pour la Ruinette, arrivaient à 1h en haut et étaient de retour à 5 1/4h. Fait le diner. En finissant, arrivent 2 bandes, les [Zant?] et les Lecoultre qui habitent dans la même maison que les Nicole et qu'il ne connaissait pas. Jolie soirée autour de la cabane. Café. Écrit. Trié les provisions qui resteront ici jusqu'au 21. Couchés à 9 1/4.
1915
8 août
Très beau. Baromètre id.
Travaux domestiques. Levés à 5h1/2. Déjeuné. Partis à 6h pour le Bec d'Epicoun par le sentier des couloirs de la Pointe d'Otemma et le glacier. On met les crampons aux 1ers névés et grâce à eux on monte, sans tailler une marche, jusqu'à 100 mètres du sommet. La dernière arête est tout en corniches. On croise sous le sommet, la pente de neige qui est très raide (près de 70°) jusqu'aux rochers de droite. A 11h, on est au sommet. Wasserfallen à tout taillé, près de 250 marches pour ces 100 derniers mètres. Magnifique vue, sans un nuage au ciel. L'Italie est claire jusqu'à la plaine du Pô. Fait 5 photos. On dîne au sommet au bon Soleil. Un peu d'appréhension pour la descente. On repart à 11 1/2. Wasserfallen retaille quelques marches et ça va très bien. On reprend l'arête de neige qui est un peu ramollie. Dès qu'on peut, on part en glissades jusqu'aux crevasses qu'on contourne, puis nouvelles glissades jusqu'aux derniers névés du bas où