1915
2 juin
Hinderer, Kasselmann, Fontainnaz Buri, Clarel, Pache, Humert, [docteur?] Daeppen. On repart à 5h pour Lens, par les lacs; magnifique flore. Rencontré un berger au bras démis qu'on lui remet. Arrivés à Lens à 6 1/4. Nouveau banquet, où on a peu faim. Soir. On fait le tour du village, où se prépare la fête de demain. Musique, retraite. On boit des grogs et les meilleurs vins du crû. On me demande des consultations. Bu 1 dernière bouteille avant d'aller coucher à minuit.
1915
3 juin
Plus ou moins beau tout le jour. Soir. Couvert. Fortes pluie chez nous. Baromètre à 720 et +.
Travaux domestiques. Levé à 6 1/4, réveillées par un pétard et la musique de l'endroit qui nous fait une sérénade. Déjeuné. Partis à 7 1/2 pour [Jesgue?]; descendus au fond de la Gorge de la [Liène?]. Remontés à Ayent, puis à [Grimisval ?], après un bon coup de chalumeau. Troupe pour la parade, autour de l'Église. Passés sur Drône, et arrivés à Savièze (Saint-Germain) juste à la fin de la procession du matin. Photos. Collation. A 11 1/2, je trouve un moyen de me couper salement, entre le pouce et l'index droit, avec le couvercle d'une boîte de conserves que Monsieur Barbey avait fait monter, avec d'autres, très bonnes pour la collation. Après-midi. On va dormir dans les champs jusqu'à 3h. Reprocession puis partis à 4h pour Sion. Encore une sieste, avec André, à l'ombre, en attendant que le Soleil se cache derrière des nuages qui sentent l'orage, sur les Alpes Bernoises. Arrivés à 5 1/2 à Sion. Sirops. Dîner au buffet de la gare. Truites, énormes asperges. Très bon dîner, mais toujours peu faim. Soir. Train pour Lausanne. A Saint-Maurice, vu Pascal. Pluis depuis Bex. En arrivant à Lausanne, on trouve les chemins ravinés; il y a eu comme un tremblement. Tram. Arrivé à 10 1/2 à Prilly. Lu - au lit.
1915
4 juin
Plus ou moins beau. Chaud. Bise. Baromètre à 724.
Travaux domestiques. Levé à 7h. Été en ville avec Ginette qui voulait aller à une course d'école qui n'a pas lieu. Été engueuler Bell, puis passé vers Jean Martin qui cherche à me remonter le moral; puis vers Perrin, qui aurait trouvé de l'argent à la Banque populaire Suisse, mais à des conditions trop onéreuses. Vu enfin de Meuron qui est tout embêté de sa gaffe: je le suis bien davantage que lui. Madeleine va attendre Marthe