1915
11 févr.
au Lion d'Or avec les id qu'à midi. Soir. Causé jusqu'à 10 1/2. Lu - au lit à l'Hôtel.
1915
12 févr.
Couvert. Neige. Après-midi. Plus ou moins beau. Soir. Couvert. Baromètre toujours bas.
Travaux domestiques. Levé à 8h. Déjeuné. Parti pour Ruegsan remonter la même maniche que hier. Rien n'était préparé. On improvise tout nous-mêmes en 1/2h et ca va mieux encore que hier. 3ème conférence de 10 1/4 jusqu'à 11 1/4. Remballé et rentrés à midi à Oberburg. Diné une dernière fois avec l'État-Major. Après-midi. Monsieur Charan m'accompagne à la gare. A 3h, parti pour Bâle, où j'arrive à 5 1/2 par Olten-Liestal. Descendu à l'Hôtel Victoria. Astiqué et parti en train pour la frontière, d'abord du côté de Saint-Louis, [trues?] contre aéroplanes, routes barrées, sentinelles, fils de fer, petits drapeaux [etc.?]. Été ensuite à Richen, voir les mêmes choses et rentré à l'Hôtel Victoria à 7 1/4 pour diner. Très bon dîner, mais cher. Soir. Café. Lu. Couché à 9 1/2.
1915
13 févr.
Plus ou moins beau puis vent et halo solaire. Après-midi. Très fort vent, puis pluie et neige. Soir. Tout sâle temps. Baromètre à 710.
Travaux domestiques. Levé à 6 1/2. Déjeumé. Parti à 7h1/2 pour Délémont. Voyagé avec Ritter. A la gare de Délémont, retrouvé Marti. Été voir Andéond; son adjudant m'autorise à aller partout à la frontière, sauf sur la tour du point 510. Train pour Porrentruy puis pour Bonfol où je vais voir le Docteur Gerber qui m'invite à dîner, en famille. Fait le tour du proprio, il s'est fait construire 1 belle villa. Après-midi. Musique puis parti en auto pour la frontière, d'abord du côté de Pfetterhouse où on passe difficilement; mais je vais grimper sur un sapin aménagé en tour d'observation, non loin du point 510. Photo. On voit une batterie française et on distingue très bien les artilleurs, mais les pièces sont enfouies. On voit aussi la plaine d'Alsace, mais à cause du Grand-vent, pas d'aéroplane ni de ballon d'aucune sorte. On n'entend pas le canon ni la fusillade, bref, grand calme. Reparti pour la frontière du côté de Rechisy, où on trouve les gabelous qui font les soldats et gardent leur