1906
13 déc.
Couvert. Neige. Soir : sale temps. Tempête de neige.
Travaux domestiques. Levé à 8h1/4. Un lait de poule ; fini médic et emballé. Envoyé des cartes d'invitation pour ma conférence à Paris. Poste la lanterne de Nicole n'est pas là. Descendu à Neuchâtel en chercher une que je trouve chez Attinger. Quelques commissions. Dîné chez Madeleine. Après-midi : causé un moment. Elle me raccompagne à la gare. Rencontré Monsieur Perret avec Vichaux. Train pour Le Landeron. Remonté en poste. Passé à la cure. Thé. Médic. Revenu à la cure, puis à l'Eglise faire l'essai de la lampe qui ne va pas trop mal. Soupé chez Monsieur Rollier avec Monsieur Grosjean réussi ; beaucoup de monde. Les projections sont mieux que je l'aurai cru. Rentré à 10h après avoit tout démonté. Comptes. Ecrit et lu - au lit à minuit. Grogs.
1906
14 déc.
Sale temps ; fort vent et forte neige. Baromètre plus ou moins bas.
Travaux domestiques. Levé à 8h1/4. Une consultation : extraction d'un éclat de métal dans l'œil. Cet après-midi, j'aurais le idem cas à Lamboing, série ! Renvoyé un atlas à Neuchâtel à Delachaux. Ecrit à St-Plet. Poste pour Nods avec un Monsieur Bartholet du SAC de Bienne. Une visite. Poste jusqu'à Lamboing. Trois visites. Dîné chez des Dubois. Après-midi : été à pied à Prêles par une tempête de bourrasque de neige et vent comme je n'en ai jamais vu. Déjeuner pour sortir du village, on ne voit plus son chemin ; les barrières sont sous la neige et les piquets noircis de la route souvent aussi ; énormes gonfles puis à vu sur les champs. Brouillard et neige ; la route semble couler sous nos pieds. Par moment, un peu de soleil puis si on lève le nez, fouetté dans la grenaille. On ne peut ouvrir les yeux qu'en détournant la tête, peine de souffler et surtout d'avancer : soulevé et transporté d'un mètre de côté : renversé plusieurs fois, et failli être pécipité en bas les talus . Difficultés de marche à cause du manteau : on plaint les robes. Arrivé à Prêles en 20 minutes. Pas de visites ! Je ne tire qu'une carapace de glace. On me dit qu'il me faudra 45 minutes pour gagner Diesse. Je m'embarque au risque de manquer la poste. On rencontre un seul homme et encore a-t-il le vient dans le dos ; il est à moitié gelé. On est obligé de se toucher la tête pour se comprendre. Traversé des gouffres jusqu'à la poitrine pour piquer une tête dans le vide ensuite, impossible à voir. Monté des champs, torrent moins encombré que la route. Arrivé à Diesse (verglas partout) en 20 minutes ! Passé chez Fayot puis à la poste prendre ma place. Eté voir Fayot à l'épicerie : il ne sort pas plus que les autres porteurs. Revenu en poste à Nods ; 6 traîneaux a failli verser au moins 10 fois ; le jeune