1906
20 juil.
côtés ; ça promet pour cette nuit. Cuisiné à la lampe Primus qui va très bien. Bien soupé, puis évacué la table ; il arrive 4 caravanes ; on se couche de bonne heure, après avoir chanté derrière la cabane. Un Suisse de Mulhouse (Monsieur Frey, beau-fils de Thierry-Mieg) et un crampon de professeur allemand sont les seuls qui parlent français. Joseph se laisse cramponner par les deux bien que Monsieur Frey soit ou paraisse un charmant homme. Couché vers 9h.
1906
21 juil.
Sale temps le jour. Fort vent et pluie.
Travaux domestiques. Levé à 8h après que toutes les caravanes les uns après les autres se soient en allées : nous restons seuls jusqu'à midi, mais bientôt arrive un vraie [peine?]. Des Allemands grognons d'abord qui engueulent Joseph parce qu'il lance innocement des pierres qui ne font de mal à personne puis 24 clubistes de Zurich qui vont demain au Tschingelhorn. Nous occupons le compartiment des dames, où nous sommes un peu serrés mais ça finit par aller. On popotte gentiment, puis on deviste sur les matelas on joue au ias, bref on ne s'ennuye pas un moment. On chante derrrière la cabane. Le vent a tourné, c'est la bise maintenant. Il fait froid et on ne fait pas vieux. Couchés vers 9h.
1906
22 juil.
Très beau. Chaud.
Travaux domestiques. Réveillés vers 4h. Les "Uto" partent tous ensemble à la lanterne ; ce n'est pas banal que les 24 individus, filent dans la nuit. On se recouche jusqu'à 9h. Fait le déjeuner puis remis en ordre notre compartiment. Partis à 7h pour le bas de la vallée. Le glacier est très bon. On descend rapidement quelques petites glissades puis on arrive au lac de Oberhorn où on s'arrête 1 1/2h. Photo, changé mes plaques dans mon sac de course. Fait du Zest. Cy.del. Redescendus par la Steinbergalp où on ne s'arrête qu'après avoir dépassé les hôtels, au bord de la forêt, où on casse