1905
1 sept.
qu'au bas de la grande pente dont la neige est partie en avalanche où il faut refaire tous les pas soigneusement à cause des coolies.Righi n'est pas d'une grande utilité mais on ne peut lui en faire de reproche vu son noviciat. Au haut de la gande pente ça va un peu mieux et on retrouve deux charges abandonnées par les fuyard d'avant hier ; on ne retrouve pas par contre la valise de Pache qui a dû rouler ou être précipitée par son porteur, bien qu'elle ait été vue les deux jours précédents. On rejoint sans encombres le camp IV où 2 ou 3 coolies qui ne peuvent pas dormir plus haut, ont pris leurs quartiers. On ne s'arrête pas longtemps et 1/2 heure après on est au camp V où il n'y a qu'un nanka. On aperçoit Crowley allongé sur un sac auprès de trois coolies qui ne peuvent pas aller plus haut et qui sont partis à la suite de Reymond et de Pache savoir où ils coucheront ce soir. Encore une ânerie de Crowley que la folie de vouloir toujours avancer sans tactique a poussé à chasser ces hommes sans leur assurer un gîte. Ces hommes sont là depuis 9h du matin et il en est 2 1/2.Crowley en nous voyant, abandonne ses hommes et vient vers nous. Righi lui sort tout le paquet qu'il a sur le coeur si bien que Crowley reste aplati ; je lui dis à mon tour que je ne reconnais plus son autorité, et que je vais redescendre. En criant un peu je puis causer avec Pache et Reymond et au bout d'un moment ils se décident à redescendre ; nous décidons avec Righi de les attendre ; je vais à leur rencontre deux fois, une fois pour porter et haut, puis une seconde pour donner un coup de main à Pache et à Reymond qui ont bien du mal avec les coolies qui redescendent et qu'ils assistent non sans peine, et ce n'est pas d'orgueil. On perd son temps à les attendre. J'apporte le dak et remets à Pache quelques lettres de la maison et d'ailleurs. A 5h, les derniers coolies sont à bon port et les autres qui étaient montés avec nous sont déjà repartis il sont une quinzaine. Nous nous encordons rapidement et Pache demande à redescendre avec nous, pour être moins au froid, il est d'ailleurs