1905
31 juil.
préparation à de futures et ne craint pas non plus de faire danser l'anse du panier. Il est vrai que d'autre part que tout est horriblement cher à Darjeelling et que la moindre dépense vous fait sauter en l'air si on pense aux prix d'Europe. Je reviendrai sur ces prix. Après-midi : après avoir été mis au courant des dépenses, Crowley veut tout de suite aller chez le banquier ; j'attends au moins que le 31 soit passé et nous irons demain. Je vais voir ce qui a été fait en fait de préparatifs et là encore Crowley a fait les chose d'une façon somptueuse qui touche au ridicule. Ainsi, je lui fais commander des bambous et d'un pays où ils abondent, il les fait venir de la plaine, puis il est allé à Calcutta commander quelques provisions qu'il aurait bien pu faire par correspondance puis il goberge nos coolies et passe par toutes leurs exigences, il achète des choses plus ou moins utiles dans les magasins de Darjeeling quand il aurait pu les faire venir d'ailleurs à bien meilleur compte et probablement s'en passer il fait mieux que cela encore. Il va acheter à Calcutta, aux frais de l'expédition du thé de Darjeeling ! et commande [des] pelles (pour faire Dieu sait quoi), qu'il aurait aussi pu trouver ici, attendu que tous les indigènes en ont moins. Beaucoup il y a auait long à redire à ces préparartifs et on y reviendra du reste. On passe en revue les coolies qui viennent s'offrir spontanément ; il y a parmi eux quelques beaux hommes qui viennent tous du Népal ; j'en examine 60 dont on prend les noms auxquels on donne un numéro et 5 roupies ; ils sont ainsi engagés à partir du premier jour que nous partirons. Je suis curieux de savoir si tous ces hommes seront là, ou si quelques uns auront filé avec nos 5 roupies. Une fois ce premier travail fait nous faisons